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Légume surgelé
Paysan breton s’engage dans le bio

Cultivé par les producteurs de la coopérative Triskalia, le légume Paysan breton se décline depuis septembre en bio et cuit. De quoi nourrir les ambitions du groupe qui vise le leadership en matière d’agroécologie en France.

La marque Paysan breton s’engage dans le légume bio. Et pas n’importe lequel. Cuit et non pas blanchi pour « garantir la préservation optimale des goûts, des textures, et des valeurs nutritionnelles des légumes », selon la marque. Exploitée par Gelagri (170 000 t pour 170 M€ de CA), filiale dédiée au légume surgelé du groupe coopératif Triskalia, elle a placé en septembre à Système U, E.Leclerc, Carrefour et Casino quatre références : des carottes en rondelles, des brocolis en petites fleurettes, des petits pois doux et des haricots verts entiers. Sur l’emballage des sachets de 500 grammes figure en grandes lettres le mot « bio » formé des légumes contenus dans le sachet.

Du bio en MDD depuis cinq ans déjà

En fait, Gelagri propose depuis cinq ans une offre importante de légumes bios (5 000 t) vendus en restauration et pour le grand public, mais seulement sous marque de distributeur (MDD), son principal débouché (90 % de son CA), et uniquement blanchis. « Aujourd’hui, nous intégrons le bio sous marque Paysan breton avec un supplément de promesses : la promesse d’origine France garantie, ce qui n’est pas le cas de certains opérateurs qui se réservent la possibilité de s’approvisionner hors de France, et la promesse d’usage (produits cuits, ndlr) pour se différencier sur le marché », explique Régis Pennarun, directeur marketing de Gelagri. Elle préfigure une évolution forte de la consommation de produits bios made in France, voire locaux et, bien sûr, facile à cuisiner.

Objectif de 400 tonnes la première année

Paysan breton démarre prudemment avec un objectif de 400 tonnes au bout d’un an pour laisser le temps à l’organisation de producteurs (OP) de monter en puissance sur le bio. L’essentiel de la production bio de son OP légume (100 convertis sur un total de 650 producteurs en France) s’écoule en restauration et sous MDD en grande distribution. C’est pourquoi les emballages de Paysan breton bio proposent aux consommateurs un coupon de réduction permanent de 20 centimes d’euro pour soit abaisser le prix d’achat, soit créditer en ligne le compte de l’OP qui accompagnera la conversion de nouveaux producteurs.

À moyen terme, nous devons doubler les surfaces

Le bio concerne 8 % des surfaces plantées en légumes de l’OP Triskalia. « À moyen terme, nous devons doubler les surfaces », précise Régis Pennarun. Sur le plan industriel en revanche, la montée en puissance de Paysan breton dans le bio ne pose guère de problèmes. Triskalia considère le bio comme « un enjeu stratégique fort parce que le groupe a l’ambition de devenir leader de l’agroécologie en France au travers du bio, de la réduction des intrants, etc. », souligne Régis Pennarun.

Gelagri fait ainsi l’objet depuis deux à trois ans d’investissements massifs (12 M€ par an en moyenne) pour se donner les moyens de ses ambitions. L’usine de Loudéac (Côtes-d’Armor), navire amiral de Gelagri en France, a ainsi bénéficié de 10 millions d’euros d’investissement sur la période 2016-2017 (cuisson et surgélation), plus 4 millions d’euros cette année sur la ligne de gratins, en forte progression.

Gelagri, une branche de Triskalia

Le groupe coopératif Triskalia a réalisé l’an passé 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires dans l’agriculture (16 000 adhérents), la distribution (Magasin vert notamment) et l’agroalimentaire. Il exploite 280 sites en Bretagne, emploie 4 800 personnes et ses 16 000 adhérents nourrissent, dit-il, près de 3 millions de personnes. Pour sa part, Gelagri représente un CA de 170 M€ dans la surgélation de 170 000 t de légumes (1 300 producteurs sur 17 000 hectares, moitié en France moitié en Espagne). Une production déclinée en une trentaine de références pour le grand public, près de soixante-dix pour les professionnels de la restauration dans quatre sites de production (800 salariés), deux en Espagne et deux en France.

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