Œufs : précaution et prudence sur un marché embrouillé
Les opérateurs sont dans une certaine frénésie administrative, la plupart des commandes étant conditionnées à des attestations sur l’honneur de non utilisation du produit incriminé chez nos voisins du Nord de l’Europe. Commandes d’œufs calibrés qui s’avèrent finalement correctes au vu de la période et du contexte. À la veille du 15 août, aucun stock n’alourdit le marché, ce qui permet aux cours d’être reconduits. En tout venants, le marché semble plus lent, certains centres se montrant plus prudents et attendant de constater de visu la tenue de la consommation avant de se réapprovisionner. La tenue des ventes en magasins ce week-end sera scrutée avec attention pour estimer l’impact de l’affaire du fipronil sur les achats des Français.
À noter en Allemagne et aux Pays-Bas, les tarifs ont continué de se raffermir dans la tourmente, quoique de manière moins prononcée que la semaine dernière.
Poule de réforme : peu évolutif
Les abattages sont restés nombreux la semaine dernière et les flux réguliers. Néanmoins peu de lots non planifiés à recenser, les plannings des abattoirs sont remplis et les éleveurs avaient anticipé les réformes. À l’heure actuelle, ils réservent d’ailleurs les créneaux pour octobre. Les cours sont demeurés stables.
Les abattoirs constataient des ventes régulières à l’export, quoique les prix de la viande soient sous pression en Afrique. Sur le marché intérieur, les commandes étaient un peu plus toniques. Les acheteurs souhaitaient en effet anticiper les perturbations logistiques du 15 août et se préparaient aussi à l’après-vacances scolaires.
Les effets de la fraude au fipronil restaient incertains. Les poules néerlandaises et belges seront-elles équarries ou abattues, et dans ce cas trouveront-elles preneurs à l’export ?