Œufs calibrés : effet rentrée confirmé avant le week-end
Les cours des œufs calibrés ont poursuivi leur redressement vendredi. La demande des grossistes s’affirmait, sous l’effet conjugué du début de mois et de la rentrée qui se traduisaient par des besoins de réassort des détaillants. De même, un regain d’intérêt se faisait sentir du côté de la grande distribution, pour les mêmes raisons et après plusieurs semaines d’achats modérés, les points de vente ayant jusqu’à présent joué la carte de la prudence faute de certitude quant au comportement des consommateurs pendant et après le scandale du fipronil. De son côté, la production française restait stable voire tendait à s’amoindrir, une partie des œufs n’étant pas calibrés, trouvant preneurs à des prix très attractifs du côté de l’industrie.
En œufs tout venant, la hausse s’accélérait avec des centres qui revenaient plus franchement aux achats entre reprise de leur activité et de peur de ne pas réussir à se couvrir aisément au regard de la concurrence à l’achat avec les entreprises d’ovoproduits.
Poule de réforme : regards au Nord
Peu d’évolutions concrètes sur le marché français de la poule de batterie la semaine dernière. Le rythme d’abattage restait important tandis que les plannings peinaient davantage à se remplir pour l’automne. Niveau prix, chaque abattoir adoptait une stratégie propre, ce qui explique une fourchette tarifaire toujours large. Le commerce en frais se réveillait timidement mais ne devrait prendre de l’ampleur que fin septembre. Vers l’Afrique, les ventes demeuraient régulières à des prix sur une tendance baissière. C’est le devenir des poules concernées par la fraude au fipronil dans les pays du nord de l’Europe qui pose question. Si certaines sont toujours bloquées, d’autres ont été euthanasiées et ne sont par conséquent plus sur le marché. Les prix des poules de batterie ont ainsi décollé depuis plusieurs jours aux Pays-Bas, en Allemagne et en Belgique, car les abattoirs doivent toujours faire tourner leurs outils. Cette flambée touchera-t-elle la France ? À suivre.