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Aviculture
Œuf : tension sur tous les fronts en début d’année

Entre flambée des coûts de production liée à la hausse de l’aliment et offre trop abondante qui déprime le marché, les opérateurs de l’œuf connaissent un début d’année difficile.

Evolution de la TNO œuf calibré

L’indice Itavi qui reflète le coût de l’alimentation de la poule pondeuse a atteint 106,79 points en décembre, un plus haut niveau depuis son établissement (base 100 en janvier 2014). En cause, la flambée des céréales sur le marché mondial. Ces coûts devraient rester élevés au moins tout au long du premier semestre, selon les analystes. Dans le même temps, la tendance nationale officieuse de l’œuf calibré (TNO, établie par Les Marchés) s’affiche à un plus bas depuis 2011 ! L’équation est impossible pour l’amont, pris en étau. En outre, les négociations avec la GMS piétinent, face aux demandes de revalorisation de l’amont, l’aval cherche à imposer des baisses, arguant de la largeur de l’offre disponible. Les contrats prenant en compte le prix de l’aliment dans l’esprit Egalim seraient même parfois dénoncés, aux dires des opérateurs !

14,5 milliards d’œufs en 2020

Selon le modèle de calcul Itavi-SSP-CNPO, 14,5 milliards d’œufs ont été produits en France en 2020, c’est 7,4 % de plus qu’en 2019. Or la pandémie a entraîné une chute des besoins des grossistes travaillant avec la restauration et des industriels, d’où le marasme en œufs de cage. En parallèle, l’offre se déploie en alternatif, parfois plus vite que la demande, et les prix sont sous pression et inférieurs aux coûts de revient, quel que soit le code. Les opérateurs ont réagi individuellement et certains ont anticipé les abattages de leurs poules. Le marché tendait à s’assainir ces derniers jours, comme souvent à cette période de l’année. Reste le spectre de l’influenza aviaire. Si elle s’étend en Europe, des difficultés d’approvisionnement pourraient rapidement apparaître et bouleverser le marché dans l’autre sens.

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