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Œuf : le débouché industriel grippé par la Covid-19

Les cours des œufs français destinés à l’industrie sont à des niveaux au plus bas depuis dix ans. En cause, une offre de retour et une demande en ovoproduits incertaine et bouleversée par la pandémie.

Evolution de la TNO œuf industrie

Traditionnellement, la TNO œuf industrie (tendance nationale officieuse, établie par Les Marchés) prend le chemin de la hausse en septembre. En 2020, l'augmentation a été de courte durée, plombée par un effet rentrée vite essoufflé. En cause, les commandes d’ovoproduits de la restauration hors domicile qui ne sont clairement pas à leur rythme habituel (-15 à -20 % selon un industriel). Le télétravail limite la fréquentation des restaurants d’entreprises et des cantines universitaires, quant aux indépendants, ils se sont montrés très prudents dans leurs achats, craignant des fermetures sanitaires. Le couvre-feu ne va rien arranger. Même les cantines des collèges et lycées sont moins fréquentés à cause des protocoles contraignants. Certains produits pâtissent plus de la situation : les entiers liquides, les œufs durs et pochés par exemple. À l’inverse, un opérateur confie que l’intérêt augmente pour les produits portionnables, faciles à utiliser et à adapter en quantité (omelettes, œufs brouillés). Quant aux fabrications de produits festifs, elles semblent en retard et les opérateurs prévoient des baisses de production, dans un contexte très flou.

Une offre large

Or la production française progresse de 7,2 % en 2020, par rapport aux volumes modérés de 2019 (presque 1 milliard d’œufs de plus), selon le nouveau modèle SSP-ITAVI-CNPO. Une hausse qui n’est pas en mesure d’être absorbée uniquement par les œufs de table, même si leur consommation a été dynamique. De plus, le marché européen est lui aussi englué dans la pandémie, d’où un manque d’opportunités pour dégager les œufs. De quoi obliger les opérateurs à de sérieuses concessions tarifaires, et voir la TNO plonger sous les prix de revient.

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