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UE-Mercosur : Emmanuel Macron attendu au tournant par les filières agricoles

A l’approche d’une rencontre entre les Présidents de la République français et brésilien, les interprofessions agricoles appellent Emmanuel Macron à faire preuve de la plus grande fermeté au sujet de la ratification de l’accord de libre-échange UE-Mercosur.

Pourquoi la filière porcine était en retrait lors des débats autour du Mercosur ?
© Mouvement européen France

Les interprofessions agricoles et agroalimentaires Interbev, Intercéréales, Anvol, Aibs et Terres Univia appellent dans un nouveau communiqué Emmanuel Macron à faire preuve de la plus grande fermeté au sujet de la ratification de l’accord de libre-échange entre l’UE et le Mercosur lors de sa rencontre avec la Président du Brésil Luiz Inácio Lula da Silva. Ce dernier ne s’en cache pas : il souhaite discuter avec le Chef de l’État français de la position exprimée par la France par la voix, notamment, de l’Assemblée Nationale le 13 juin 2023 contre cette ratification. Lula déplore les appels à sanctionner le Mercosur en cas de non-respect des normes européennes qui s’apparenteraient à de la « méfiance ».

Les filières agricoles indiquent qu’elles n’expriment « ni méfiance, ni jugement vis-à-vis de leurs homologues sud-américaines, mais qu’elles exigent, en revanche, de la cohérence de la part de leurs décideurs politiques français et européens », détaillent-elles dans leur communiqué. « Il n’est pas acceptable que ces derniers imposent toujours plus de normes à leurs agriculteurs et leurs entreprises tout en facilitant en parallèle l’arrivée sur leur marché de produits importés pour lesquels il a été fait usage de pratiques interdites par la réglementation nationale ou européenne », rappellent-elles.

Les interprofessions attendent une position « sans ambiguïté » du Président de la République français contre l’accord de libre-échange, mais aussi un engagement contre un « découpage » de l’accord tel qu’il semble envisagé par la Commission européenne pour en faciliter la ratification. « La France devra conserver son droit de veto lors du vote portant sur sa ratification au Conseil, et le Parlement français devra être en mesure de se prononcer sur l’intégralité de l’accord et d’en bloquer son application, en cas de rejet », soulignent-elles.

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