Marques de distributeur : une dynamique à retrouver
Globalement, les marques propres des distributeurs peinent à résister aux marques nationales. Dans les « drives », où elles occupent le plus de place, leur part a reculé de 1,3 point entre février 2012 et février 2013. Les marques de distributeur (MDD) économiques et classiques atteignent des niveaux de prix de détail qui les rendent moins attractives que les grandes marques. Alors que les centrales d’achat multiplient les appels d’offres ne tenant pas toujours compte des hausses de prix des matières premières, l’innovation piétine – ce que les exposants à MDD Expo tenteront de démentir - et les fabricants peinent à suivre. Carrefour, passé sous la direction de Georges Plassat, renonce à son objectif de 40 % de chiffre d’affaires sous MDD. Le nouveau dirigeant estime trop coûteuse, en responsables et en moyens d’expertise, la multiplication les marques propres, trop éloignée du métier de détaillant, et de nature à égarer les consommateurs. La surchauffe de l’offre n’empêche pas le développement des outils et bonnes pratiques qui visent à mieux coordonner les relations entre industriels et distributeurs. Des logiciels, services en ligne, échanges de données électroniques et prestations logistiques s’adressent à des fabricants de plus en plus spécialisés. Ces services les aident à suivre les évolutions réglementaires et à offrir aux enseignes des plus-values, comme l’empreinte carbone.