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Marchés hésitants malgré la forte activité à l'export

Conditions climatiques préoccupantes aux États-Unis et dans le bassin de la mer Noire, météo changeante en Amérique du Sud et troubles politiques en Ukraine expliquent l'instabilité des cours sur le marché céréalier.

Période du 23 au 28 janvier. Depuis notre dernier commentaire, le marché céréalier s'est montré hésitant, avec des cours instables. Cette instabilité trouve sa justification dans divers facteurs : conditions climatiques préoccupantes aux États-Unis et dans le bassin de production mer Noire avec des répercussions logistiques immédiates, aggravation de la situation politique en Ukraine entraînant une chute de la monnaie locale (une orientation que partagent les monnaies de divers pays émergents et qui provoque une hausse de l'euro), conditions météorologiques changeantes en Amérique du Sud. Tout ceci contribue à chahuter les fondamentaux qui restent pourtant solides, avec une demande mondiale toujours active. Elle se traduit pour le marché européen du blé, par la délivrance de certificats d'exportations considérable qui porte à 16,7 millions de tonnes (Mt) le total des certificats délivrés depuis le début de la campagne, soit 6 Mt de plus que l'an dernier à la même date. En ce qui concerne la France, les chargements de blé dans les ports, essentiellement à destination des pays tiers (Algérie, Maroc, Afrique noire) ont atteint pour la période du 17 au 22 janvier, 297 300 t à Rouen, 117 700 à Dunkerque, 99 400 à La Pal-lice. Les cours ont repris 2 € en une semaine sur Euronext et, en France, les primes restent fermes sur le physique.

Maïs : peu d'intérêt des fabricants d'aliments

Une demande plus soutenue en orge, en portuaire, a redonné un peu de vigueur aux cours, cotés en début de semaine à 167 euros en rendu Rouen. La situation du marché du maïs reste indécise. Les prix attractifs actuels, en raison de ceux trop élevés du blé fourrager, devraient provoquer plus d'intérêt auprès des fabricants d'aliments du bétail (fab). Mais compte tenu de la médiocre activité des usines de fabrication d'aliments composés (-4,5 % en novembre), les industriels ne manifestent qu'un intérêt modéré.

Les prix français, malgré une réduction de l'écart avec les prix ukrainiens, nous ferment toujours les portes du débouché communautaire, en particulier la péninsule Ibérique. Et ce, d'autant plus que le marché communautaire bénéficie maintenant, outre l'Ukraine, d'un fournisseur avantageux auprès des États-Unis qui trouvent vers la vieille Europe un exutoire aux infidélités de leur client chinois. Les certificats d'importation, délivrés dans l'UE depuis juillet, atteignaient 6,74 Mt le 22 janvier, contre 6,36 Mt l'an dernier, même date. Les prix se sont cependant consolidés sur la base de 177 €, fob Rhin.

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