Made in France, thème de campagne de la volaille

La cinquième édition du « mois de la volaille française », organisée par l’Association de promotion de la volaille française (APVF), se tiendra au mois de mars prochain. La campagne publicitaire est placée sous le signe de l’humour, avec un clin d’œil à l’élection présidentielle tant par le visuel que par le slogan : « La volaille française tient toutes ses promesses ». En juin, le poulet français sera à l’honneur, puis ce sera au tour de la dinde en octobre. Les visuels seront visibles dans la presse féminine, la presse TV, mais aussi dans la presse professionnelle à destination de la restauration hors domicile. Par ailleurs, la volaille française sera présente sur Internet via un partenariat avec le site marmiton.org et une refonte du site volaille-française.fr.
L’APVF profite de cette campagne pour faire connaître aux Français le nouveau logo de la Volaille Française. Plus moderne que l’ancien — peu utilisé — et plus visible, ce visuel doit « permettre au consommateur d’identifier l’origine et l’assurance qualité française sur l’étiquetage des produits en magasin, qu’il s’agisse de volaille entière, de découpes ou de produits transformés », ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Selon Francis Bouju, président de l’APVF, « les grandes surfaces sont aussi en demande d’un logo clair et esthétique à apposer sur leurs catalogues ou leurs dépliants publicitaires ». Les produits transformés pourront eux aussi utiliser ce logo s’ils contiennent une quantité minimale de 25 % de viande de volaille, elle-même 100 % française, c’est-à-dire née, élevée et abattue en France. Toutes les entreprises utilisant le logo devront signer la charte d’utilisation et se faire référencer annuellement auprès de l’APVF.
Unis dans la démarche
Mais plus que la simple origine géographique, l’APVF espère faire passer le message aux consommateurs « qu’acheter de la volaille française, c’est faire le choix d’un savoir-faire ». La filière veut ainsi mettre en avant le niveau de sécurité sanitaire et de traçabilité – « un des plus élevés au monde » d’après Francis Bouju –, ainsi « qu’une production dans le respect de l’environnement ». Et, en résonance avec l’actualité et la mise en avant du « made in France », la filière rappelle que la volaille française, c’est 14 000 éleveurs et 60 000 salariés. En toile de fond, il s’agit également de marquer un point face aux importations en provenance de l’Union européenne, notamment d’Allemagne ou de Belgique. D’après l’Institut technique de l’aviculture (Itavi), les importations ont en effet progressé de 8 % en volume et de 18 % en valeur sur les dix premiers mois de 2011, par rapport à la même période de 2010.
Pour cette campagne, l’APVF entend se faire le porte-parole des organisations interprofessionnelles du secteur : le CIPC* pour le poulet, le Cidef* pour la dinde, le Cicar* pour le canard de barbarie, le CIP* pour la pintade et le Synalaf* pour les Label Rouge et le label bio. Si la question de la création d’une interprofession globale n’est pas d’actualité, dans les faits la collaboration est étroite, tant du point de vue des outils que des équipes. Les temps forts qui réunissent tout le secteur avicole doivent néanmoins être complétés par des actions plus spécifiques, chaque filière ayant des attentes différentes.
* CIPC : Comité interprofessionnel du poulet de chair, Cidef : Comité interprofessionnel de la dinde française, Cicar : Comité interprofessionnel du canard à rôtir, CIP : Comité interprofessionnel de la pintade, et Synalaf : Syndicat national des labels avicoles de France.