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L’offre réduite en bœuf va freiner la consommation

Le repli de la production française de viande bovine (-4 à -5 %) devrait entraîner une baisse de la consommation (-2 %). Les disponibilités en animaux jeunes, mâles et femelles, sont en baisse.

« La France est en train de devenir déficitaire en viande bovine », confirme l’Institut de l’élevage dans une lettre de conjoncture publiée mardi. Un repli de 4 à 5 % de la production est prévu en 2004. Dans le même temps, la consommation devrait fléchir de 2 %, « en particulier si la stratégie VBF de la grande distribution est poursuivie ». L’institut estime que le maintien de la préférence nationale aura tendance à « participer au ralentissement de la demande ».

Beaucoup moins de femelles sont annoncées en 2004. Une réduction de l’offre de 5 %, en têtes comme en poids, est prévue pour toutes les catégories (vaches laitières, allaitantes, génisses). « L’effet rajeunissement des vaches devenant structurel et l’équilibre entre cheptels laitier et allaitant devant perdurer, le poids moyen des carcasses se maintiendra au niveau élevé actuel». L’institut table sur une baisse de 1 à 2 % du cheptel laitier. De même, la réduction du troupeau allaitant devrait se poursuivre en douceur, avec un taux d’extraction moindre.

Encore un peu moins de JB sont prévus, la production devant marquer un nouveau recul de 2 % en 2004 (-4 % en 2003). Le repli devrait se poursuivre chez les naisseurs-engraisseurs. Avec des naissances encore plus réduites et un fort taux d’extraction pour la production de veau de boucherie, le nombre de taurillons issus du cheptel laitier devrait être en réduction.

Broutard : un palier ?

En broutard, le contexte profondément dégradé des deux derniers mois de 2003 pourrait se maintenir en 2004. L’institut évoque un encombrement temporaire du marché italien et une dégradation de la demande en viande finie ; une augmentation du coût des charges liées à l’engraissement, avec les effets de la sécheresse et de l’euro fort ; un affaiblissement possible de la suprématie de la viande VBI, issue d’animaux nés en France, engraissés en Italie.

La production de bœufs devrait reprendre ses niveaux antérieurs, avec -10 % prévus cette année. C’en est fini de l’effet lié au surplus d’animaux castrés en fin 2000/début 2001 et aux primes de l’Agenda 2000, explique l’institut. « Les bœufs français seront de nouveau largement issus du cheptel laitier et moyennement conformés, dans la gamme du prix des vaches de même classement».

« La contrainte de mises aux normes des élevages de veaux de boucherie semble avoir perturbé les mises en place de fin d’année, et la production 2004, notamment celle des premiers mois, devrait connaître un plus fort repli », souligne le document. Au-delà, la production reprendra dans un « cadre modernisé et restructuré ». Globalement, la production en 2004 pourrait connaître un repli de 4 %.

Concernant l’UE, « à périmètre constant (les 15), l’équilibre entre offre et demande devrait être atteint une nouvelle fois, avec une légère baisse de consommation (-1,4 %) et une petite croissance des importations en provenance des Pays Tiers, en particulier du Brésil, le tout dans un contexte de prix en légère hausse». L’élargissement à 25 « ne changera pas grand-chose au bilan », précise l’office.

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