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L’intervention soulage l’orge

Les cours des céréales sont plus englués que jamais. L’offre est toujours excédentaire, ce qu’ont confirmé, le 10 mars, les bilans prévisionnels de FranceAgriMer. Face à la dépression des céréales à paille, le maïs quant à lui se tient relativement bien.
Période du 2 au 8 mars. Depuis notre dernière chronique, le marché du blé s’est enferré dans sa tendance baissière. Le cours du blé standard rendu Rouen est repassé sous la barre des 110 euros, dans un marché lourdement handicapé par l’offre excédentaire. Les bilans prévisionnels présentés le 10 courant par le conseil spécialisé céréales de FranceAgriMer confirment un stock de report de blé de 4 millions de tonnes, une augmentation de 200 000 tonnes des exportations pays tiers étant annihilée par une réduction du même volume des estimations d’utilisation par les fabricants d’aliments du bétail, ramenées à 5,2 millions de tonnes. Les autres utilisations intérieures ne sont pas notablement modifiées. La semaine a donc commencé sur le marché à terme Euronext par une érosion des cotations tandis que sur le marché physique, le blé standard rendu Rouen passait à 109,50 euros en vieille récolte, le blé fourrager cotant quant à lui 93 euros départ Eure-et-Loir.
En nouvelle récolte, l’écart est important entre les livraisons moisson, à 117 euros rendu Rouen, et les livraisons plus éloignées, à 124 euros sur octobre-décembre, conséquence du risque de problème d’accueil de la marchandise au moment de la récolte.

Le maïs tient un peu mieux
Le conseil céréales de FranceAgrimer annonce une forte diminution du stock de report d’orge sur le marché libre, passant de 4,08 à 2,9 millions de tonnes. Il ne s’agit pas d’un miracle dans l’ouverture des débouchés mais du transfert d’une partie de l’estimation du stock jusqu’alors annoncé au niveau record de 4 millions de tonnes, vers l’intervention. Celle-ci figure dans le nouveau bilan pour 900 000 tonnes, ce qui est très largement sous-estimé puisque ce niveau est déjà atteint. L’allègement du stock est consolidé par une augmentation des exportations vers les pays tiers de 100 000 tonnes, à 600 000 tonnes, et autant pour les incorporations dans l’alimentation animale. Les cotations de l’orge de mouture se sont stabilisées sur les bases de la semaine dernière à 90 euros sur Rouen et 80 départ Eure-et-Loir.
Le maïs se tient relativement bien face à la dépression des céréales à paille et malgré son prix élevé par rapport à ces dernières, il récupère, tout comme l’orge, 100 000 tonnes sur le blé dans le poste alimentation animale. L’estimation de stock de report est ainsi allégée de 200 000 tonnes à 2,48 millions de tonnes et les cours se sont stabilisés. Les observateurs attendent maintenant le rapport du département américain (USDA) qui devrait annoncer une hausse des surfaces de maïs aux États-Unis, au détriment du soja. Le Conseil international des céréales, pour sa part, a déjà envisagé une extension de l’aire maïs mondiale de 1,4 % dont, + 4 % aux États-Unis.

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