Les secteurs à protéger de la libéralisation des échanges
La Commission européenne a présenté au dernier conseil agricole (le 15 novembre) une étude évaluant les effets cumulés de 12 futurs accords commerciaux pour l’agroalimentaire. Celle-ci confirme la sensibilité de certains secteurs dont la viande bovine, le sucre et le riz. À leur égard elle conforte " l’approche actuellement privilégiée par l’UE, à savoir limiter la libéralisation des importations de produits agricoles sensibles dans toutes les négociations commerciales ", dit le communiqué de presse. En effet les évaluations portent seulement sur la libéralisation réciproque des droits de douane à l’importation entre l’UE et les partenaires commerciaux concernés, sans tenir compte des restrictions en volumes ou sanitaires. Les organisations européennes de la betterave (Cibe) et du sucre (CEFS) confirment que le marché européen du sucre doit être protégé. Elles soulignent toutefois que les États-Unis, la Turquie et le Japon, où les Européens sont censés exporter davantage cette étude, sont des marchés très réglementés. En dehors de produits sensibles, l’étude évalue des gains significatifs pour les secteurs laitier et de la viande porcine. " Globalement, la situation des exportations agricoles européennes à forte valeur ajoutée est bonne ", a commenté le vice-président de la Commission, Jyrki Katainen.