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Consommation
Les produits bios profitent du confinement

Depuis le début du confinement, la croissance des produits bios s’est accélérée en grande distribution et dans les magasins spécialisés, selon une étude Nielsen.

Nielsen bio

Depuis le confinement en France, la dynamique des produits bios s’est accentuée en grande distribution. « Depuis le début de la séquence Covid-19, les produits bios sont non seulement en très forte croissance mais en plus l’écart de croissance avec les produits conventionnels se creuse : d’environ 14 points début février, cet écart a parfois dépassé les 20 points depuis », selon une note Nielsen du 7 avril. A cette croissance en grandes surfaces, s’ajoute le développement des achats en magasins bios spécialisés (Biocoop, Naturalia, La Vie Claire, Bio C’Bon, Naturéo…) qui connaissent également une forte croissance. « La valeur du panier moyen y a augmenté de 48% passant d’environ 40€ à 59€ depuis la mi-mars », selon Alexandre Fantuz, directeur marketing de Biotopia, panéliste en magasins bios, cité par Nielsen.

Magasins de proximité et drive

L’ensemble des circuits de grande distribution participe à la croissance, en particulier les magasins de proximité (+73% de ventes bios durant les semaines 12 et 13) et en drive (+74%).

L’étude Nielsen souligne par ailleurs que la croissance du bio, bien que visible sur l’ensemble du territoire français, répond aussi à une logique géographique liée à la localisation de sa clientèle. En effet, les départements où la croissance du bio est la plus forte lors de la dernière semaine du mois de mars se situent dans le nord et le nord-ouest, ainsi que dans l’est et le sud-ouest. 
Cette carte de France de la croissance du bio est à la fois le reflet du poids important du bio dans ces zones, mais aussi, plus généralement, du fait que les familles sont plus représentées dans ces départements, ce qui se répercute naturellement sur la consommation de produits bio. En revanche, le dynamisme des produits bio est plus limité en région parisienne, à Paris en particulier, ce qui peut en partie s’expliquer par « l’exode » provincial d’une population qui surconsomme du bio habituellement.

« Un fort focus sur les produits santé »

Et après la crise covid-19 ? « La crise sanitaire que nous traversons va remettre un fort focus sur les produits santé, comme on le constate déjà dans l’opinion publique en Asie, et pousser les distributeurs à aller encore plus loin dans l’assortiment de produits frais, pour répondre à une consommation accrue à domicile (moins de voyages, plus de télétravail, moindre fréquentation des restaurants) », analyse Daniel Ducrocq, directeur des services à la distribution chez Nielsen. Deux phénomènes qui pourraient bien profiter au bio, sur les catégories où il est encore à développer.

 

 

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