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Les prix du blé progressent en France, malgré une concurrence aggressive

Comment ont évolué les prix des céréales ces 7 derniers jours ? Les journalistes de la Dépêche-Le Petit Meunier vous expliquent les dernières variations des cotations du blé et du maïs.

un graphique avec une courbe à la hausse, sur fond de grains de blé
Comment ont évolué les prix des céréales ces 7 derniers jours ?
© Généré par l'IA

Les prix du blé tendre ont progressé sur le marché physique français entre le 3 et le 10 février 2025, dans le sillage des marchés à terme états-unien et européen. Ceux du maïs et de l’orge fourragère ont quant à eux reculé sur les places hexagonales. 

Blé tendre : progression des prix

Les prix du blé tendre sur le marché physique français ont gagné du terrain entre le 3 et le 10 février, à l’image des marchés à terme d’Euronext et du CBOT. À Chicago, les cours du blé ont progressé sur la semaine avec le soutien du report de trente jours des taxes douanières à l’importation aux États-Unis de produits mexicains et canadiens par Donald Trump, à la suite des concessions des deux pays fournisseurs. Par ailleurs, les exportations de blé tendre marquent le pas en Russie sur le mois de janvier. Les prix FOB du blé russe ont augmenté et l’origine française devient plus attractive. Pour autant, le blé français fait face à d’autres concurrents agressifs avec la Roumanie, le Bulgarie et l’Argentine.

Blé dur : cours à la hausse

Les prix du blé dur sur le marché physique français ont progressé entre le 3 et le 10 février. L’activité est restée calme avant le colloque Arvalis sur le blé dur du 6 février.

Le plan blé dur, initié en 2024, se poursuit

Lors de la journée blé dur à Aix-en-Provence du 6 février 2025, Intercéréales, Arvalis et l’AGPB ont rappelé que le plan de souveraineté sur le blé dur, initié en 2024, se poursuit en 2025, « aux côtés de tous les acteurs de la filière : agriculteurs, semenciers, organismes stockeurs, semouliers, pastiers et recherche fondamentale et appliquée ». Il est piloté par l’interprofession en collaboration étroite avec Arvalis et l’AGPB et mène de front plusieurs projets (relance de la production, assurer la souveraineté et sécuriser les approvisionnements des industriels de l’Hexagone). Au passage, Benoit Piétrement, président d’Intercéréales, a alerté sur la nécessité d’une « concrétisation urgente du soutien des pouvoirs publics » à la volonté et aux engagements de la filière. 

Orge de mouture : cotations en repli

Les prix de l'orge fourragère sur le marché physique français ont légèrement reculé entre le 3 et le 10 février. Le marché est très calme avec un peu de demande mais peu d’offres. La semaine a été particulièrement active en zone Grand-Est, avec une consommation feed-food aux achats, sur les deux récoltes. 

Orges de brasserie : reprise des cotations

Les prix des orges de brasserie sur le marché physique français ont fait volte face à la hausse entre le 3 et le 10 février. L’activité est très réduite.  

Maïs : baisses tarifaires

Les cotations du maïs sur le marché physique français se sont dépréciées entre le 3 et le 10 février, dans le sillage du marché à terme d’Euronext. Les cours sur le CBOT ont quant à eux progressé dans le même temps. Le marché craint les taxes et droits de douanes supplémentaires que Donald Trump pourrait mettre en place sur d’autres pays que le Canada, le Mexique et la Chine, à savoir l’Union européenne. Les mesures de rétorsion chinoises ne concernent pas les grains pour l'instant, ce qui a apporté un peu de soulagement sur les marchés. Du côté du maïs, le Mexique devrait à présent accepter les flux de maïs états-unien OGM. Le différend qui opposait les deux pays a été tranché en faveur des États-Unis. 

Cet article a été écrit par les journalistes spécialisés de La Dépêche-Le Petit Meunier, qui accompagne depuis 1938 les opérateurs du commerce des grains. 

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