Les filières avicoles sont en ordre de bataille
Les quatre interprofessions volaillères, des accouveurs aux transformateurs, se sont mobilisées, le 25 avril à Angers, pour reconquérir le marché national et résister sur le marché mondial. Une question de survie. Michel Prugue, représentant des éleveurs, et Gilles Huttepain, représentant des industriels, ont tenu en tribune un langage guerrier. Leur public a semblé prêt aux sacrifices nécessaires à la construction d’un modèle avicole résolument compétitif, sur le marché intérieur et à l’export, en dépit de la fonte des restitutions. Ils ont exigé qu’Alain Berger, le délégué interministériel, engage dès maintenant la défense du plan d’avenir pour la volaille de chair (présenté le 18 avril), et qu’il lance les premières offensives contre les distorsions de concurrence. Les industriels de la FIA et du Cnadev veulent porter les couleurs de la volaille française jusque dans les produits les plus élaborés. Ils ont signé la charte engageant chaque maillon de la filière à respecter le référentiel représenté par le nouveau logo « Volaille française ». Il doivent maintenant l’imposer dans la grande distribution et la restauration, deux circuits fortement attaqués par les concurrents d’Allemagne, des Pays-Bas ou de Belgique. Or, une fenêtre de tir se présente : le faible pouvoir d’achat des Français avantage la volaille par rapport aux autres viandes, et le scandale du cheval entraîne la montée de la demande de transparence.