Les fabricants de pâtes veulent soutenir le blé dur du Sud-Est
Les fabricants français de pâtes et de semoule s’allient aux semenciers et producteurs de blé dur du Sud-Est de la France pour revendiquer des aides spécifiques à la culture dans le cadre de la Pac 2014-2020. Dans un communiqué commun avec l’Association Blé Dur Méditerranée, qui regroupe les collecteurs dont Sud Céréales et Arterris, ils informent la presse du risque de fragilisation de toute la filière française, si le blé dur déclinait dans sa « zone traditionnelle ». « La chute des surfaces de près de 25 % en l’espace de trois ans traduit la grande fragilité de cette région ». Le Sud-Est n’est pas le principal bassin de production du blé dur en France (qui est la région Centre) mais il « produit régulièrement des blés durs de haute qualité très appréciés par la semoulerie française », argumente la filière. Christine Petit, porte-parole des industriels, fait part d’« enjeux forts et inédits ». Ceux-ci ne comprennent pas seulement l’approvisionnement de proximité et la déprise agricole de la zone, mais aussi l’exportation vers le Maghreb et le programme scientifique Durum International. Elle souligne que la production française de blé dur est tombée à 1,7 Mt cette année, contre 2,4 Mt en 2004, et que les intentions de semis pour 2014 sont encore à la baisse dans les régions sud. « Les contrats cadres ne couvrent pas complètement les semouliers et nous n’avons pas de marché à terme » souligne-t-elle.