Les caves coopératives tirent un bon bilan de Vinexpo
Si le Congrès de la Fédération des coopératives vinicoles a été l’occasion pour les dirigeants de la coopération de débattre des grands et graves problèmes que rencontrent actuellement leur profession (lire en page 1) et l’ensemble de la filière, Vinexpo a été celle de mesurer leur efficacité commerciale dans un contexte très concurrentiel. Le bilan dynamique ne paraît pas si mauvais.
Jean-Jacques Dost, DG de la cave de Rasteau (Vaucluse) exprime sa satisfaction à l’issue du salon. « En première analyse, nous sommes très satisfaits de notre participation à Vinexpo 2005. C’est une manifestation incontournable, mais qu’il faut préparer, avec un bon calendrier de rendez-vous. Nous avons pu y recevoir nos agents dans tous les pays du monde car c’est d’abord un salon international et nous y recherchons la consolidation de notre activité export. Ces contacts avec nos agents ont été fructueux. Nous y avons aussi rencontré 4 ou 5 gros prospects, notamment asiatiques et des PECO qui nous permettent d’espérer un développement de nos débouchés vers ces destinations Pour le marché français, nous avons reçu la visite de tous les acheteurs de la grande distribution. Ma seule réserve, c’est la lourdeur de l’investissement pour y participer Je dis bien investissement, car à ce niveau, on ne peut plus parler de frais commerciaux. Pourtant, la cave de Rasteau reste fidèle à la grande biennale bordelaise ».
La « stratégie marketing » de la cave de Tain
Avis partagé par les confrères septentrionaux de Tain l’Hermitage, phare des Côtes du Rhône. Julie Campos, PDG de la cave de Tain (Drôme) se félicite de la participation de la coopérative à ce « grand salon professionnel ». « Nous y avons aussi bien travaillé qu’en 2003 » assure-t-elle, confirmant l’opinion de son homologue de Rasteau sur le fait qu’il s’agit d’un salon qui doit se préparer à l’avance et non pas s’en remettre aux contacts spontanés : « c’est un salon de travail, pas de relations publiques ».
«Nouveau regard sur la Vallée du Rhône»
Certes, des contacts spontanés, il y en a eu, notamment avec des visiteurs asiatiques, mais Julie Campos souligne que Vinexpo, c’est surtout l’occasion de relations renforcées avec la clientèle et les agents. Sur ces bases, la PDG de la cave de Tain considère le contrat rempli. Vinexpo a aussi été pour la cave de Tainl’Hermitage l’occasion de présenter sa stratégie marketing, le packaging rénové en fin d’année 2004 sur le thème « Nouveau regard sur la Vallée du Rhône ».
À la coopérative des vignerons de Buzet, en revanche, on a apprécié les rencontres nouvelles avec les visiteurs de l’Europe de l’Est et d’Asie (qui ont représenté le plus gros du bataillon d’étrangers hors UE) et l’on retient de ce salon l’image d’une filière qui prend ses marques malgré les difficultés rencontrées par ce secteur et auxquelles ne résisteront que les entreprises solides. « La filière s’épure» constate un responsable de la coopérative. Pierre Philippe inaugurait à ce 13eme Vinexpo, son titre de directeur général des Vignerons de Buzet, un poste nouvellement créé. La cave des vignerons de Buzet a présenté sa dernière production, un vin de pays nommé « Ce Coin de France». Ce vin est travaillé, précise la cave, dans l’esprit des AOC, mais revendique la dénomination vin de pays. Il est vinifié en rosé (85 % Merlot, 8 % Cabernet franc, 7 % Cabernet-Sauvigon) et en rouge (46 % Merlot, 54 % Cabernet-Sauvignon). Avec ce nouveau produit, la cave de Buzet innove encore en le proposant avec un bouchage à vis.