L’écart de prix entre les vaches Lait et Viande n’a jamais été aussi bas qu’en mai 2025
Les prix moyens des gros bovins ont continué d’augmenter en semaine 25, mais, cette semaine, sur les marchés, on note un ralentissement de la demande, d’autant plus que les fortes chaleurs nuisent au commerce. A noter, l’écart entre les prix des vaches viande et lait s’est fortement réduit depuis le début de l’année.
Les prix moyens des gros bovins ont continué d’augmenter en semaine 25, mais, cette semaine, sur les marchés, on note un ralentissement de la demande, d’autant plus que les fortes chaleurs nuisent au commerce. A noter, l’écart entre les prix des vaches viande et lait s’est fortement réduit depuis le début de l’année.

La vague de températures élevées qui sévit sur une très grande partie de la France fait une victime, la consommation de viande bovine. Les ménages s’en sont assez franchement détournés ces derniers jours, comme à chaque montée du thermomètre. Résultat, des abattoirs qui se montrent bien prudents dans leurs achats. Pourtant, à 6,43 €/kg, le prix moyen pondéré des gros bovins entrée abattoir progressait encore cependant de 3 centimes en semaine 25, selon FranceAgriMer. C’est 21 % de plus qu’en début d’année.
Lire aussi : Crise des abattoirs : que retenir du rapport de la mission parlementaire ?
Les prix des vaches laitières et des vaches allaitantes se sont rapprochés
Côté vaches allaitantes, la hausse continue, avec de nouveau 4 centimes de plus sur la cotation de la vache viande R entrée abattoir en semaine 25. Une hausse assez similaire à celle des semaines précédentes. Sur les marchés en vif de la semaine 26, on a pu constater pour l’heure un peu de tassement. Les abattoirs font valoir le manque de dynamisme de la consommation.
Lire aussi : Hausse des prix des bovins : la consommation de viande bovine marque le pas
La barre des 6€/kg franchie en vaches laitières
La hausse est aussi plus modérée sur les réformes laitières, mais la vache O a tout de même franchi la barre des 6 €/kg en semaine 24. Une barre considérable autour de laquelle elle semble désormais stagner. En semaine 25, la vache viande R vaut 9 % de plus que la vache lait O. Elle en valait 30 % de plus en début d’année. C’est au mois de mai que l’écart était le plus faible, à 7 % un niveau qui n’avait pas été atteint lors de la précédente période de flambée des laitières, en 2022, où l'écart avoisinait plutôt 8 %. Depuis juin, changement de ton, la hausse des prix des vaches allaitantes a été plus soutenue que celle des laitières.

La hausse des prix des jeunes bovins ralentit
La cotation des jeunes bovins interpelle. A l’inverse de son tassement estival habituel, elle continue de grimper, tirée notamment par la forte hausse des prix italiens. Pour autant, certains exportateurs de viande n’excluent pas un plafonnement saisonnier, lié au ralentissement de la demande. Ce tassement n’est pour l’heure pas perceptible avec des prix des JB U qui dépassent les 7 €/kg en Espagne et en Allemagne et même les 7,3 €/kg en Italie rappelle l’Idele. À 6,59 €/kg en semaine 25, le JB Viande U (hors Blondes et Parth.) reste en dessous, tout en dépassant de 12,5 % son niveau du début d’année et de 23 % son niveau de la semaine 25 de 2024.
Lire aussi : Qu’est-ce qui pourrait faire baisser les prix des bovins en Europe ?