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Le triomphe des épicuriens ?

« Pour les Français, quand même, le foie gras est synonyme de plaisir ! Que les épicuriens puissent un peu triompher ! ». Ainsi s'exprimait Christophe Barrailh, le président de l'interprofession du foie gras (Cifog) le 28 octobre devant la presse. Interrogé sur la progression de l'interdiction de ce mets dans certains États, la Californie en tête, l'éleveur de canard du Sud-Ouest estimait que ce mouvement n'est pas près de toucher la France. Pour autant, malgré le caractère ancestral de cette production, symbole de la gastronomie française, la profession doit de plus en plus s'expliquer sur ses pratiques face à la pression des ONG de la protection animale. Ayant trop longtemps ignoré ce mouvement jugé minoritaire, les agriculteurs se retrouvent aujourd'hui sous le triple feu des médias classiques, des réseaux sociaux et des tentatives réglementaires. Et derrière l'argument welfariste, certaines ONG très anglo-saxonnes comme L214 ne cachent même plus leur but : attaquer la consommation de viande et militer en faveur du végétarisme. Un message véhiculé par certains artistes, comme Morrissey (ex-chanteur des Smiths) qui, le 27 octobre au grand Rex à Paris, entonnait Meat is murder devant d'ignobles vidéos de cruauté envers les animaux. Attristés, choqués, voire scandalisés par les attaques dont ils font de plus en plus les frais, les éleveurs s'étonnent de la publication récurrente de livres anti-viandes comme le récent L'animal est une personne de Franz-Olivier Giesbert. Mais avec le viande-bashing qui devient un phénomène de mode, ce type de messages devrait se multiplier. Les éleveurs revendiquent enfin le lien privilégié qui les rapproche de l'animal et comprennent qu'ils doivent faire preuve de transparence sur le bien-être animal les concernant en premier chef (voir p. 9). Il était temps ! Tout en progressant beaucoup dans le domaine, les organisations professionnelles ont laissé le débat leur échapper en hésitant durant plusieurs années sur le comportement à adopter. Pourtant l'épicurisme n'est pas irrémédiablement ancré dans la mentalité française. L'épicurisme, ça se travaille.

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