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Épicerie sucrée
Le secteur de la biscuiterie a tardé à redémarrer

Les biscuitiers ont peiné lors du premier semestre 2021, mais semblent désormais portés par la restauration. À l’étranger, le secteur conserve une bonne dynamique malgré des volumes en repli.

Christian Astruc, président du syndicat des Fabricants de biscuits & gâteaux de France.
Christian Astruc, président du syndicat des Fabricants de biscuits & gâteaux de France.
© Syndication des biscuits & gâteaux

La crise sanitaire et les confinements successifs ont mis à mal le secteur de la biscuiterie, les consommateurs s’étant tournés majoritairement vers les pâtisseries faites maison. « Les biscuits petit-déjeuner ont été le plus touchés, avec une baisse de la consommation de 11,3 % en 2020, par rapport à 2019 », précise Christian Astruc, président du syndicat des Fabricants de biscuits & gâteaux de France.

De manière globale, la consommation liée aux produits nomades a diminué significativement avec le télétravail généralisé. « Nous n’avons pas profité de la hausse des ventes en GMS », regrette-t-il. Seul motif de satisfaction sur cette année 2020 : les ventes en e-commerce et drive, qui ont augmenté de 15,6 % en volume. « Le e-commerce a été un vrai boom pour le secteur », résume Christian Astruc.

Une reprise portée par la restauration

Toutefois, à l’issue du premier semestre 2021, au contraire de certaines filières agroalimentaires, les ventes de biscuits et gâteaux ont toujours peiné à reprendre de la vigueur, avec une hausse de seulement 0,8 % en volume (dont -6 % pour les biscuits secs). Depuis, si les ventes en grande distribution connaissent un redémarrage timide, le secteur doit surtout son salut à la restauration. « Depuis l’été, il y a une reprise portée par la restauration. Le manque de chiffres de ce secteur ne permet pas de quantifier le phénomène, mais les entreprises le voient bien », souligne Christian Astruc.

Certaines catégories restent dynamiques à l’export

La biscuiterie a réalisé des performances hétérogènes à l’export en 2020 selon les catégories de produits. Si dans l’ensemble, les volumes exportés sont en baisse de 6,6 % en volume, les biscuits pur beurre ont, eux, progressé de 17,4 % par rapport à 2019, tandis que les pains d’épices affichent une croissance de 12,5 %. Les gaufrettes à l’unité ont aussi réussi à rester sur une bonne dynamique (+7 %), tout comme les goûters fourrés (+17,6 %). Le secteur reste toutefois sur une dynamique positive malgré la crise, avec une croissance des volumes exportés de 15,8 % entre 2016 et 2020.

Développer le snacking sain

Les biscuits et gâteaux sains ont le vent en poupe. Les fabricants mettent tout en œuvre pour répondre à la demande des consommateurs en travaillant sur leurs approvisionnements français ou régionaux et des listes d’ingrédients courtes. « La sortie de crise passe par le snacking sain », assure Christian Astruc. C’est, par ailleurs, grâce à la mise en avant de ces innovations sur le volet nutritionnel que la France développe ses parts de marché sur la scène internationale.

Les industriels de la biscuiterie souhaitent de manière plus globale mieux communiquer sur ses actions RSE, notamment ses actions sur les emballages. « La crise a enclenché une nouvelle dynamique qui voit les entreprises travailler d’autant plus sur leurs axes RSE. L’image de l’entreprise est le socle de la consommation », conclut Christian Astruc.

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