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« Le prix n’est plus le seul critère déterminant dans l’achat de viande de lapin »

En 2024, la consommation de lapin a continué de reculer en France. L’entreprise Loeul & Piriot innove pour proposer des produits à base de viande de lapin qui plaisent et répondent aux tendances de consommation actuelles, notamment une meilleure prise en compte du bien-être animal et consolide ses positions en restauration collective.

Lapin découpe innovation Loeul et Piriot
Loeul et Piriot propose désormais des découpes de lapin facile à cuisiner pour plaire à un plus grand nombre d'acheteurs et relancer la consommation de lapin.
© Catherine Takougang

La filière cunicole reste l’une des rares encore autosuffisantes en France aujourd’hui. Selon le Clipp, l’interprofession française du lapin : « 97 % des lapins commercialisés sur le marché français sont élevés, abattus et transformés sur le territoire national. »

Une filière ancrée dans le Grand Ouest

La production nationale de lapins s’élevait à 24 000 tonnes équivalent carcasse (tec) l’an dernier. Le Grand Ouest se distingue comme le principal bassin de production, assurant à lui seul 80 % de l’offre nationale. La région des Pays de la Loire concentre la majorité des élevages cunicoles, regroupant 43 % des lapines reproductrices du pays.

La filière cunicole fait face au vieillissement de ses éleveurs

 Selon le dernier recensement agricole, 820 élevages sont en activité en France. « Un grand nombre d'éleveurs de lapins partiront bientôt à la retraite », alerte Émilie Gillet, présidente de l’interprofession du lapin (Clipp). L’âge moyen des éleveurs est de 48,7 ans, et plus de deux sur trois ont déjà dépassé les 50 ans. « Ce vieillissement représente un enjeu majeur pour la filière. Il est important de gagner en attractivité auprès des jeunes éleveurs afin de garantir la production et préserver la souveraineté alimentaire française. » insiste Émilie Gillet.

La consommation de lapin baisse mais l’offre s’adapte

 20 500 tec de lapin ont été consommées en France en 2024. Ce chiffre est en baisse depuis quelques années. Les abattages ont reculé de 6,3 % en 2024 par rapport à 2023. Pour Vincent Beucher, responsable national grands comptes GMS chez Loeul et Piriot, cette baisse de consommation n’a rien d’alarmant. « Les portions vendues en magasin rétrécissent et ont moins d’os désormais, afin d’être en phase avec les tendances de consommation actuelles », explique-t-il. Emilie Gillet confirme cette évolution de la consommation en ajoutant que « la part des lapins entiers vendus en grande surface diminue au profit des découpes, qui sont plus adaptées aux nouveaux modes de consommation et à la taille des foyers ». 

Lire aussi : 5 tendances de consommation à intégrer en 2025 

La viande de lapin continue à plaire malgré tout

D’après une enquête de FranceAgriMer et du Clipp, 80% des Français déclarent consommer de la viande de lapin. Toutefois, pour 58 % d’entre eux, l’achat reste spontané et dépend de l’offre en magasin. Pour l’instant, les fidèles consommateurs de cette viande sont les seniors.  Ainsi, tout l’intérêt pour la filière est d’agrandir le type de population cible afin de gagner en attractivité. 

Les débouchés du lapin en France

C’est principalement en grandes surfaces que les achats de lapin se font, ce qui représente 64% des débouchés de ventes.    

                          

La consommation de lapin en restauration hors domicile progresse également et atteint désormais 36% de part de marché. « Le marché de la restauration collective est très dynamique et reste demandeur de viande de lapin » souligne Emilie Gillet. 

 Cet intérêt grandissant s’explique notamment par l’adaptation de l’offre d’industriels tel que Loeul et Piriot, aux attentes des restaurateurs. « C’est pourquoi nous leur proposons désormais des gammes prêtes à poêler, simples à cuisiner », indique Vincent Beucher. « La viande de lapin constitue une alternative aux autres sources de protéines. Appréciée pour ses qualités nutritionnelles, elle permet également de diversifier le menu des restaurateurs », ajoute Flora Derouineau, responsable marketing et communication chez Loeul & Piriot.

« C’est pourquoi nous leur proposons désormais des gammes prêtes à poêler, simples à cuisiner »

Loeul et Piriot innove pour convertir de nouveaux consommateurs

Loeul et Piriot, marque leader de la viande de lapin en France, mise sur l’innovation pour élargir sa clientèle. Ainsi, l’entreprise a lancé ce janvier dans son réseau de distribution des merguez de lapin, à déguster tout au long de l’année. « Ce produit vise notamment les jeunes et ceux qui recherchent des solutions rapides à cuisiner », explique Flora Derouineau, responsable marketing et communication. Avec 120 000 tonnes de merguez consommées chaque année par les Français, Loeul et Piriot mise beaucoup sur cette alternative à la viande de lapin pour regagner en attractivité dans les assiettes des ménages français.

« Ce produit vise notamment les jeunes et ceux qui recherchent des solutions rapides à cuisiner »

Un engagement fort pour le bien-être animal

« Le prix n’est plus le seul critère déterminant dans l’achat de viande de lapin. Les consommateurs basent désormais leurs choix sur leurs convictions et attentes personnelles » affirme Flora Derouineau. Ainsi 54 % des Français, dont 71 % des 18 à 24 ans, sont préoccupés par le bien-être animal, selon une enquête Ifop de 2018. 

«...Les consommateurs basent désormais leurs choix sur leurs convictions et attentes personnelles »

Dans cette optique, une partie des lapins commercialisés par Loeul & Piriot est désormais intégrée à la démarche responsable « Éleveurs & Bien ». Cette démarche garantit des élevages de lapin au sol, dans des enclos plus spacieux, avec un respect strict du bien-être animal et une origine 100 % française. L’entreprise collabore aujourd’hui avec une vingtaine d’éleveurs engagés dans ce programme. Leurs produits sont commercialisés sous la gamme « Lapin & Bien », qui représente déjà plus de 10 % des ventes de Loeul & Piriot. Soucieuse d’apporter toujours plus de transparence aux consommateurs, l’entreprise a également mis en place un système de traçabilité : chaque étiquette de cette gamme indique les coordonnées de l’éleveur d’où provient la viande, offrant ainsi une garantie supplémentaire sur son origine et ses conditions de production.

Lire aussi : Viande : quels rôles jouent les mentions relatives au bien-être animal lors de l’achat ?   

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