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« Le prix n’est plus le nerf de la guerre c’est désormais la disponibilité en poulet qui est limitante »

La consommation de volaille continue de progresser en restauration hors domicile, les ventes de Le Gaulois Professionnel le confirment. Face à une offre limitée en poulet origine France, l’entreprise prévoit une hausse de ses prix afin de mieux rémunérer les éleveurs.

conférence de presse avec Caillère directeur commercial de la marque le Gaulois Professionnel
« On a une surperformance sur le poulet » affirme de directeur commercial de Le Gaulois Professionnel, Romain Caillère
© Catherine Takougang

La progression de 2024 est historique, la volaille s’est positionnée comme la viande la plus consommée en France. « C’est une première ! » s’exclame Romain Caillère, le directeur commercial de la marque le Gaulois Professionnel.

37 % de la volaille est consommée en restauration

En RHD, la consommation a progressé de 6,3 % en un an, atteignant 618 000 tonnes en 2024. Cela représente 37 % de la consommation totale de volaille dans le pays, « En 2005, la part de la RHD dans la consommation de volaille ne représentait que 8 %. Cette part n’a cessé d’augmenter depuis » remarque Romain Caillère.

En 2005, la part de la RHD dans la consommation de volaille ne représentait que 8 %. Cette part n’a cessé d’augmenter depuis

238 000 tonnes de volailles sont consommées en restauration collective, contre 380 000 tonnes en restauration commerciale, soit une hausse respectivement de 14% et 2%, comparé à 2023. 

Des performances qui se démarquent pour le Gaulois professionnel 

Leader sur le marché des volailles fraîches origine France, le Gaulois professionnel, marque du groupe LDC, a présenté ce 30 juin lors d’une conférence de presse, un chiffre d’affaires de 135 millions d’euros en 2024, pour un total de 24 600 tonnes de volaille fraîches distribuées, soit une progression de 13 %.  Cette croissance se poursuit cette année avec une augmentation de 5 % des volumes de ventes, entre janvier et mai, comparé à la même période en 2024. 

« On a une surperformance sur le poulet »

« On a une surperformance sur le poulet » affirme le directeur commercial. Les ventes de poulet enregistrent une croissance de 22 % sur un an. Les panés et les élaborés qui sont deux éléments porteurs de la croissance des ventes de l’entreprise sont également en hausse de 8 % et 6 %. 

Lire aussi : Poulet : la consommation bondit de 24 % en 5 ans, la production ne suit pas 

Même les ventes en lapin, dinde et pintade sont en croissance 

« Nous affichons également de bonnes performances sur des segments en repli, comme la pintade et le lapin », indique Romain Caillère. Les ventes de pintade, de lapin et de dinde ont augmenté respectivement de 5 %, 6 % et 4 % en volume. Seul le canard affiche un recul de 5 %, ce qui s’aligne avec les chiffres de la filière mais l’entreprise reste confiante pour ses performances de 2025.

Nous affichons également de bonnes performances sur des segments en repli, comme la pintade et le lapin

 Une hausse des prix pour mieux rémunérer l’amont

La marque Le Gaulois Professionnel, affiche sa volonté de préserver le modèle d’élevage français face à la montée de l’importation de poulet. Afin de rémunérer justement les éleveurs et d’encourager leur installation et le développement de leur production, Romain explique « On avait détendu les prix en 2024, mais on va les remonter dès cette année afin de verser des paiements qui couvrent l’ensemble des charges des éleveurs ».

Lire aussi : Les prix de la volaille vont-ils se détendre dans l’UE avec le retour du Brésil ? 

Une démarche qui sera d’autant plus réalisable que : « Le prix n’est plus le nerf de la guerre c’est désormais la disponibilité en poulet qui est limitant sur le marché français » prévient le directeur commercial.

 

Une année en demi-teinte pour la restauration

L’année 2024 a été contrastée pour le marché de la restauration hors domicile. Les ventes ont progressé de 0,3 %, pour un chiffre d’affaires engendré de 7416 millions d’euros pour ce secteur de la RHD. Cette croissance est principalement portée par la restauration collective, dont le chiffre d’affaires a progressé de 1,5 %, atteignant 3,672 milliards d’euros. En revanche, la restauration commerciale recule de 0,9 %, pour un total de 3,744 milliards d’euros.

« C’est la première année que la restauration collective affiche une dynamique plus forte que la restauration commerciale », souligne Romain Caillère, directeur commercial de Le Gaulois Professionnel, lors d’une conférence de presse à Paris ce 30 juin. 

« Cette performance de la restauration collective s’explique notamment par l’inflation qui pèse sur la restauration commerciale, mais aussi par un retour plus fréquent des Français sur leur lieu de travail. » enchaine ce dernier. 

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