Le prix des taurillons R dépasse les 7 €/kg
Les prix des jeunes bovins français grimpent nettement depuis le mois d’août et dépassent un nouveau record historique, même s’ils restent encore derrière plusieurs cotations européennes.
Les prix des jeunes bovins français grimpent nettement depuis le mois d’août et dépassent un nouveau record historique, même s’ils restent encore derrière plusieurs cotations européennes.

La cotation entrée abattoir des jeunes bovins viande (hors Blondes et Parthenaises) R3 atteint, en semaine 39, 7,01 €/kg, selon FranceAgriMer. La barre symbolique des 7 €/kg est donc franchie, alors que cette cotation naviguait entre 3,5 €/kg et 4 €/kg avant l’été 2021. En semaine 39, cette cotation dépasse de 31,3 % son niveau de l’an dernier, même date et de 22,8 % son niveau de début 2025. Les coûts de production des jeunes bovins, sur le premier semestre, étaient calculés à 6,05 €/kg selon l’accord interprofessionnel signé sous l’égide d’Interbev.
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Des abattages de JB en retrait en France
La FNB rapporte des sorties ralenties puisque sur les 38 premières semaines de 2025, elles se situent sous le niveau attendu par la modélisation (-21 800 têtes en cumul), confirmant la rétention en élevage. En semaine 39, les abattages de JB Viande étaient en retrait de 7,4 % en têtes (6,7 % en tonnage) par rapport à l’an dernier selon les remontées d’Interbev, avec une baisse de 4,3 % du nombre d’animaux abattus depuis le début de l’année.
Les prix des jeunes bovins grimpent dans toute l’Europe
Dans la plupart des États européens producteurs, les prix des JB sont supérieurs aux tarifs français, rapporte l’Idele. La barre des 7 €/kg a été dépassée depuis deux ou trois semaines en Allemagne, Italie et en Espagne. Même le JB R polonais le dépassait dès août ; affichant, en semaine 37, 7,28 €/kg. L’offre manque, comme l’indique la baisse de 3 % des abattages de taurillons en Italie sur les 7 premiers mois de l’année (à 416 000 têtes toujours selon l’Idele).
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En Espagne, les abattages de mâles de plus de 12 mois progressaient de 2 % au premier semestre, mais la production est contrainte par la baisse des disponibilités de veaux ce qui entraîne un recul des abattages de jeunes bovins mâles et femelles dans leur ensemble. En Allemagne, les abattages de jeunes bovins ont atteint un plus bas historique en juin dernier (79 000 têtes, en baisse de 9 % sur un an).
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Pas de baisse de tension sur le taurillon européen
« Les données des enquêtes cheptels de mai-juin ne donnent pas à voir de potentielles hausses des abattages dans les mois qui viennent » conclut l’Idele, expliquant que seule l’Espagne voit son cheptel de jeunes mâles augmenter (+12 %) grâce aux importations élevées de broutards français.