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« Le Nutri-Score n’est pas la solution miracle », selon le Cniel

L’interprofession laitière est inquiète quant au Nutri-Score, craignant un effet contre-productif à cause d’un algorithme qui nécessite d’être amélioré.

Caroline Le Poultier, directrice générale du CNIEL.
© DR

« Le Nutri-Score n’est pas la solution miracle ! » lance Brigitte Coudray, chef de projet nutrition au Centre national interprofessionnel de l’économie du lait (Cniel). L’interprofession laitière se dit inquiète, jugeant l’algorithme du Nutri-Score très incomplet, sans pour autant nier ses qualités, jugeant qu’il apporte une information juste et utile aux consommateurs pour les produits transformés et les plats complets composés. Mais le Nutri-Score ne prend en compte ni les quantités moyennes ingérées, ni les micro-éléments, ni certaines graisses telles que la friture ou les oméga 3, ce qui peut induire en erreur le consommateur (90 % pensent qu’il ne faut pas consommer quotidiennement des aliments orange ou rouges), estime-t-on au Cniel. Le calcium n’étant pas pris en compte dans l’algorithme, tous les fromages se retrouvent assignés de la couleur orange. Conséquence : de nombreux industriels laitiers, à l’exception des fabricants de produits frais tels que Danone, ne veulent pas adhérer à la démarche Nutri-Score.

« Même si un algorithme spécifique a été établi pour les fromages, certaines AOP ou IGP se retrouveraient avec une mauvaise note, ce qui est aberrant, car on ne peut pas changer la recette ! » précise Caroline Le Poultier, directrice générale du Cniel. « On se retrouve de fait avec des équivalences fausses, telles que Nutella = roquefort par exemple. Le Coca aurait la même note que le lait s’ils étiquetaient les deux produits », explique Brigitte Coudray. Le Cniel regrette un algorithme général pour de trop nombreux produits. « Tous les fruits sont donc en vert, toutes les huiles sont en jaune ou orange, alors qu’elles sont essentielles à une alimentation équilibrée. Le Nutri-Score ne reflète pas non plus le rôle des produits laitiers dans un repas équilibré », conclut Brigitte Coudray.

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