Le marché des ingrédients
Si les macroalgues présentent actuellement le principal potentiel en volume pour l’alimentaire, le secteur utilise déjà des microalgues comme les spirulines. De nombreuses autres espèces peuvent également fournir des ingrédients.
En termes de production, les projets sur les microalgues, imposants économiquement tant en R & D qu’en industrialisation, ne sont cependant pas inféodés à la façade maritime. Roquette à lui seul a investi en Prusse orientale (rachat de BPS, Bioprodukte Prof Steinberg), en France (projet Algohub soutenu par Oséo à hauteur de 10 millions d’euros), en Amérique du Nord (exclusivité d’une souche riche en huile) et en Chine. De nombreux projets industriels sont régulièrement annoncés ici et là. En général non encore opérationnels, ils s’organisent en deux grands types : soit la production d’énergie
(huile alimentaire ou biocarburant) qui pourrait également mettre à disposition des coproduits riches en protéines pour l’alimentation animale, soit la production d’ingrédients (capteurs de métaux lourds, lipides, polysaccharides soufrés bioactifs, antioxydants…).