Le 2e sucrier français se restructure pour se consolider
Le groupe Cristal Union encore pénalisé
Le groupe sucrier Cristal Union a présenté hier à la presse des résultats 2019-2020 affectés par la réduction des betteraves traitées lors de la dernière récolte et un faible prix du sucre. Son chiffre d’affaires, de 1 594 millions d’euros, est en recul de 6%. Cependant le groupe réalise un résultat opérationnel, Ebitda, de 63 millions d’euros (contre 10 M€ en 2018-2019), signalant une « nette amélioration » de la rentabilité sur la fin de l’exercice du fait du redressement du marché du sucre européen. La campagne de transformation a été raccourcie de 22 jours et n’a duré que 103 jours en moyenne dans les sucreries. Ceci pour deux raisons essentielles : la baisse des surfaces récoltées, de 7,5 % (mais qui succède à la hausse de plus de 25 % en 2017) et de médiocres rendements à cause de conditions climatiques extrêmes et d’infestations de parasites et pucerons, « pour cette première année sans néonicotinoïdes », souligne la coopérative. Le groupe a évoqué la fermeture de deux sites, Toury (Eure-et-Loir) et Bourdon (Puy-de-Dôme), ainsi que l'arrêt partiel du conditionnement de sucre à Erstein (Bas-Rhin). La restructuration engendre des coûts et expliquent en partie la perte nette de 89 millions d'euros (99 millions d'euros, un record, l’an dernier). Le président Olivier de Bohan a assuré d’ « une gestion financière maîtrisée » et de « perspectives très rassurantes pour l’avenir ».