Aucun progrès, malgré les EGA et la charte
L’Ania dénonce des négociations commerciales catastrophiques
L'association nationale des industries alimentaires (Ania) a dénoncé ce mardi 20 mars le « climat catastrophique » des négociations commerciales menées jusqu'à fin février et réclame davantage de sanctions contre les distributeurs, dans la prochaine loi promise par le gouvernement. « Malgré les EGA et la charte, il n'y a aucun progrès », critique l'Ania, qui assure que 47% des entreprises ont été contraintes d'accepter des baisses de tarif, selon les résultats de son observatoire des négociations commerciales au 5 mars, 37% ayant obtenu une modeste hausse de tarif « bien éloignée de leurs besoins ». Or 90% des entreprises consultées avaient besoin d’une hausse de tarif afin de conduire leur stratégie commerciale, estime l’Ania. « On n'arrive pas à faire changer les mentalités sans loi, donc on va défendre ce texte. On n'a pas le choix », a affirmé Jean-Philippe Girard, président de l’Ania. Une nouvelle loi nécessaire mais « qui doit s’accompagner d’un renforcement des contrôles et des sanctions », selon l’association nationale des industries alimentaires. L’Ania réclame des sanctions allant jusqu’à 5% du chiffre d’affaires envers les distributeurs qui ne joueraient pas le jeu. La guerre des prix que se livrent les distributeurs a représenté une perte de 4 milliards d’euros pour la filière alimentaire depuis 2014, estime l’association annonçant pour 2017 un chiffre d’affaires à 180 milliards d’euros pour le secteur.