La production de lait dans les principaux bassins exportateurs devrait progresser de 0,7 % en 2023 comparé à une année 2022 où elle a reculé de 0,9 % selon les dernières estimations de la Rabobank. Un chiffre revu à la baisse par les analystes de la banque néerlandaises qui avaient initialement anticipé une croissance de 1 %. Le contexte est tendu pour tous les opérateurs, rappelle le rapport, les prix du lait baissent tandis que le coût de l’aliment reste élevé, les industriels ont des stocks de produits fabriqués avec du lait à des prix onéreux qu’ils vendent sur des prix en baisse.
Les trois raisons de la prudence de la Rabobank :
Une baisse attendue de la demande
Dans le même temps, la demande est attendue maussade en 2023, sous l’effet de l’inflation. Certes les consommateurs ne détournent pas massivement des produits laitiers mais ils cherchent tout de même à faire des économies. Par ailleurs, au vu des importants stocks chinois, la reprise des importations du géant asiatique pourrait bien ne pas avoir lieu avant le troisième trimestre, même si un petit regain a été observé avec la fin de la politique zéro-Covid. La consommation chinoise au détail pourrait bien ne pas réussir à retrouver ses niveaux prépandémiques.
Toujours beaucoup d’incertitudes à long terme
Les prix des produits laitiers devraient rester sur une tendance baissière à moyen terme estime la Rabobank, même si les coûts de production élevés et le manque de main d’œuvre pèsent sur la production. A plus long terme, difficile de faire des prévisions au vu de l’instabilité macro-économique, mais aussi géopolitique du moment.