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Lait : comment Sill relève le défi du renouvellement des éleveurs

Collectant 324 millions de litres de lait auprès de 570 producteurs en Bretagne et dans l’Aveyron, le groupe Sill en tant que laiterie s’implique pour lutter contre la déprise laitière.

L'Usine Sill Dairy International à Landivisiau
L'Usine Sill Dairy International à Landivisiau
© Sill

Fondé en 1962, le groupe Sill compte désormais 1500 salariés. Il s’est construit comme une fédération de PME avec 9 sites en Bretagne et 1 proche de Bordeaux. La collecte atteint 324 millions de litres de lait par an dont 17 millions de litres de lait de brebis (Petit Basque).

 Nous sommes engagés, à notre niveau de PME 

La laiterie de Saint-Malo, entrée dans le groupe en 2008 commercialise par exemple 30 000 t de produits frais par an et le groupe fabrique 20 000 t de poudre de lait séchée sur cylindre, particulièrement appréciée par l’industrie du chocolat. « Il s’agit vraiment d’une différenciation par la technologie. Nous en exportons par exemple au Japon, mais aussi 3 000 t sur l’Allemagne pourtant le premier producteur laitier européen » souligne Yannick Auffret, responsable des relations avec les producteurs qui intervenait lors du forum organisé par le groupe Michel (nutrition animale) le 17 octobre à Fougères (35). Pour lui, pas de doute, l’éleveur a besoin de la laiterie et la laiterie a besoin de producteurs.

Lire aussi : Produits laitiers : comment Malo a réussi à se différencier de la concurrence ?

La déprise laitière est inquiétante

Le groupe collecte ainsi le lait de 395 producteurs de lait de vache conventionnel, 91 en lait de vache bio, 57 en lait de brebis conventionnel et 43 en lait de brebis bio. « Nous n’avons pas de difficulté de collecte qui assure environ 70% de nos besoins et nous achetons le lait d’une quarantaine de producteurs de plus. Mais la déprise laitière est inquiétante tant en France qu’en Europe alors que le prix du lait a bien progressé. Cela ne suffit pas à enrayer la décapitalisation. Nous sommes donc engagés, à notre niveau de PME et sans prétendre détenir seuls la solution, pour soutenir le renouvellement des génération » explique le responsable. Dans le panel des leviers qu’il actionne, il place en premier la relation avec les Organisations de Producteurs. « Nous nous voyons une fois par mois. Pour parler prix bien sûr, mais surtout pour élargir le dialogue à d’autres sujets, que ce soit le bas carbone, l’autonomie alimentaire, la non-déforestation ou bien encore l’agroforesterie » liste Yannick Auffret. Sur ce dernier sujet, l’entreprise s’est engagée avec une chaudière biomasse par exemple qui consomme 100 t de plaquettes de bois par jour. « Au début, les producteurs étaient surpris et nous disaient même que tout cela ce n’était pas notre affaire. Pourtant, peu à peu nous avons élargi les horizons et nous discutons aussi renouvellement. D’ailleurs, il y a une trentaine d’années, les laiteries étaient impliquées dans ces sujets. Pourquoi ne pas le refaire aujourd’hui » conclut le responsable. 

 

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