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La volaille bio doit surveiller son alimentation

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Les principaux indicateurs de marché affichés par la volaille bio, relayés par le Syndicat national des labels avicoles de France (Synalaf), soulignent le dynamisme de la filière en 2016 : des mises en place en hausse de 12 % par rapport à 2015 à près de 10 millions de volailles, dont près de 9,7 millions de poulets, un marché en progression de 11 % à 177 millions d’euros et une consommation qui ne cesse de prendre de l’ampleur.

Des mises en place en hausse de 12 %

Pour le Synalaf, la croissance du marché est en mesure de se prolonger, tant en termes d’offre que de demande. Les filières volailles bios ont de nombreux atouts, répondant notamment aux nouvelles attentes sociétales (bien-être animal, produits pratiques et bons pour la santé). Toutefois, quelques menaces sont relevées, comme les autres productions bios européennes qui affichent des écarts parfois notables d’application de la réglementation européenne, à l’image du poulet bio allemand abattu à 55 jours, selon le syndicat, contre 81 jours minimum dans l’Hexagone.

Nouer des relations privilégiées avec les fabricants d’aliments

La menace la plus pressante reste néanmoins le risque pour les éleveurs de manquer de matières premières bios. La concurrence accrue à l’achat entre fabricants d’aliments (Fab) et meuniers pourrait conduire à une hausse des prix et une augmentation des coûts de production, pouvant à terme freiner la croissance de la production. Un risque que la filière tente d’ores et déjà de limiter en nouant des relations privilégiées avec leurs fournisseurs. Pour Pierre-Luc Pavageau, éleveur bio et administrateur à Terrena, « on s’appuie sur les adhérents bios de la coopérative pour sécuriser les approvisionnements ».

Les Volailles bio de l’Ouest (VBO) développent pour leur part des partenariats de filière, comme avec les établissements Mercier spécialisés dans l’aliment bio. L’objectif de cette coopérative est de se rapprocher d’intervenants spécialisés afin de s’assurer un approvisionnement 100 % bio mais aussi 100 % français. C’est dans cette optique qu’en lien avec la coopérative Ciab, des relations privilégiées viennent de débuter pour un approvisionnement en soja bio 100 % français à partir de l’usine d’extrusion Soleil de Loire.

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