Aller au contenu principal

La Sica Saint-Pol-de-Léon se met au jus

Green4You. C’est la marque spécialement créée par la Sica Saint-Pol-de-Léon et présentée à la presse mardi 4 juillet. Elle estampille des contenants d’un quart de litre pour une consommation nomade tout à fait en ligne avec les attentes des consommateurs dans des produits liés aux notions de santé et de bien-être.

Avec six recettes pour le moins originales, 100 % naturelles et sans conservateurs : tomate-oignon rosé-poivron ; carotte-concombre-rhubarbe ; chou-fleur-pomme-céleri-rave ; concombre-framboise-estragon ; courgette-pomme-poireau ; concombre-pomme-brocoli. Elles sont disponibles dès à présent dans les rayons des jus de fruits et jus de légumes de la grande distribution, en Bretagne dans un premier de temps, mais aussi auprès de grossistes.

Une réponse à la baisse de consommation des légumes chez les jeunes

La Sica précise qu’ils sont également accessibles sur commande via un site Internet dédié au nom de la marque. « Dans cette opération, nous avons cherché à développer de la valeur en associant innovation et tradition. C’est aussi une réponse à la baisse de consommation des légumes chez les jeunes », explique Jean-François Jacob président de la Sica. Proposée au conseil d’administration de la Sica (250 000 tonnes de légumes, 167 millions d’euros de chiffre d’affaires l’an passé) il y a un an et demi, l’idée a tout de suite fait tilt.

L’élaboration des recettes a été confiée à Loïc Le Bail, chef étoilé du Relais & Châteaux Le Brittany à Roscoff (une étoile au Guide Michelin). Il a travaillé uniquement à partir des fruits et légumes cultivés dans la ceinture légumière finistérienne (cent trente-cinq producteurs) pour concocter près de vingt-cinq recettes. La Sica en a retenu six et confié leur fabrication à sa filiale Agrival (Plouénan, tout à côté de Saint-Pol-de-Léon), spécialisée dans la chimie verte dans les secteurs de la nutrition et de la santé (lire encadré).

Les dirigeants de la Sica n’ont pas investi massivement pour entrer cette activité, se contentant d’engager 300 000 euros dans un premier temps.

Une ligne à 500 000 litres par an

Leur ligne se compose d’un système de pression à froid pour préserver toutes les vitamines, minéraux et antioxydants des fruits et légumes. Puis d’un procédé de traitement à très haute pression (6 000 bars pendant 3 minutes) dit de pascalisation pour éliminer les microorganismes tout en préservant le goût. De fait, les contenants sont en plastique de type PET pour se déformer sans crainte pendant la montée en pression.

La ligne a été dimensionnée pour produire 500 000 litres par an, soit 2 millions de bouteilles à partir de 1 000 tonnes de fruits et légumes. « C’est beaucoup et peu à la fois », concède Jean-François Jacob. Dès que les 200 000 litres seront atteints, Agrival devrait investir 500 000 euros dans l’acquisition d’un procédé de pascalisation, en remplacement de celui qui est actuellement loué. Il s’agira ensuite de développer la gamme. « Nous avons bien des idées, comme développer des recettes associant des produits de la terre et de la mer pour que nous ne soyons pas copiés », ajoute-t-il. Le prix de vente est de 2,90 euros la bouteille de 250 millilitres.

Agrival, une start-up de la chimie verte

Agrival consacre l’essentiel de son activité à la transformation d’algues vertes dans une ancienne usine de surgélation de légumes, pour un chiffre d’affaires de 1,3 million d’euros avec quinze permanents. « Nous en avons collecté et traité 2 500 tonnes en 2016 en algues fraîches, en jus et marc pour Olmix (nutrition animale, ndlr) », explique André Édern, directeur d’Agrival. Mais il s’agit d’une activité saisonnière. Agrival produit également des concentrés de jus de légumes pour les IAA. Avec Green4You, « nous allons lisser l’activité sur l’année », poursuit André Édern. Agrival n’ose pas encore faire des prévisions de vente de ses jus de légumes. Une certitude cependant : si Green4You s’impose sur le marché, Agrival changera de dimension.

Les plus lus

petit veau dans sa niche
Prix des petits veaux : après une courte baisse cet été, la tension revient

Les prix des petits veaux se sont tassés au mois d’août, tout en restant à des niveaux inédits pour la période. Mais la baisse…

bateau porte conteneur
Viande bovine : pourquoi les exportations australiennes battent des records début 2025

La hausse de la production australienne de viande bovine rencontre une demande mondiale particulièrement dynamique. Résultat,…

Volaille : où l’Ukraine dirige-t-elle ses exportations en 2025 ?

En 2025 et 2026, la production de volailles en Ukraine devrait croître lentement, tout comme les exportations, selon les…

Le poulet label Rouge Rungis
Poulet Label Rouge : « On a vraiment un problème de répartition de valeur »

Après plusieurs années de recul, l’horizon s’éclaircit pour les ventes de poulets entiers Label Rouge en grande distribution.…

les drapeaux de l'UE et du Mercosur côte à côte
Accord UE-Mercosur : qui se réjouit, qui se méfie, qui conteste ?

Alors que la Commission a donné le feu vert au processus de ratification au traité entre l’Union européenne et le Mercosur,…

viande de porc dans un abattoir russe. agroalimentaire.
Porc : en Chine, la Russie profite de la guerre commerciale

Depuis qu’elle a reçu l’agrément de Pékin, la Russie exporte activement viandes et abats de porc vers la Chine. Le pays…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio