Aller au contenu principal

La Sève monte une nouvelle chocolaterie


> Gaëlle et Richard Sève s'installent sur la commune du Limonest (69).
Le pâtissier chocolatier lyonnais va investir cette année dans la construction d'un nouvel atelier de production de chocolat. Un tournant technologique pour cet artisan qui travaillait jusqu'à maintenant avec du chocolat de couverture.

L'investissement du couple Sève (Gaëlle et Richard), pâtissier et chocolatier lyonnais, classé parmi les dix meilleurs chocolatiers français, s'élève à 2,2 millions d'euros cette année. Il s'agit pour la maison Sève de bâtir sur la commune de Limonest, à seule-ment quelques kilomètres de sa boutique historique de Cham-pagne-au-Mont-d'Or (ouest lyon-nais), un bâtiment de 1 300 m2 . Celui-ci accueillera un musée du chocolat, une boutique, les locaux administratifs, un lieu de stockage et un atelier de fabrication dédié au chocolat.

« Aujourd'hui, nous disposons d'un atelier pâtisserie, où nous produisons nos gâteaux, entremets et macarons, et d'un laboratoire dédié à la fabrication des bouchées de chocolat. Nous arrivons à saturation de nos capaci-tés de production. La nouvelle chocolaterie va nous permettre de réorganiser notre fabrication avec trois ateliers distincts pour trois productions différentes », explique Gaëlle Sève.

Verouiller les achats

Outre le marquage d'un tournant dans la taille de l'entreprise, cet investissement signe aussi un changement de technologie radical pour la famille Sève. « Nous allons, grâce à cette chocolaterie, travailler nous-mêmes directement les fèves de cacao. C'est un projet sur lequel nous travaillons depuis longtemps avec mon époux et qui nous tient à cœur pour être complètement maître des saveurs que nous proposons », présice Gaëlle Sève. « La réduction des circuits d'approvisionnement va également nous permettre de verrouiller les achats, mais aussi de garantir aux producteurs, avec lesquels nous allons travailler, un prix qui va les inciter à produire de la qualité. C'est un cercle vertueux que nous mettons en place pour le biens de tous. »

Le couple qui n'a pas encore passé de contrat avec des producteurs a déjà effectué plusieurs voyages d'affaires à Madagascar et en Amérique du Sud au Pérou, au Venezuela et au Nicaragua.

Pour autant, la maison Sève se défend de prendre un tournant industriel. « Depuis plusieurs années, nous achetons des machines anciennes que nous avons fait rénover et mettre aux normes. Nous avons déjà dépensé près de 600 000 euros. Grâce à ces machines, nous allons être encore plus artisans puisque nous allons travailler uniquement des matières premières. »

ARTISAN DEPUIS VINGT-QUATRE ANS

C'est en 1991 que la maison Sève voit le jour. Le couple, Gaëlle et Richard, reprend une pâtisserie à Champagne-au-Mont-d'Or, dans la périphérie lyonnaise, déjà connue puisque selon la légende c'est dans celle-ci qu'a été inventée la fameuse praline lyonnaise. À cette époque, la maison Sève ne compte que ses deux fondateurs et réalise un chiffre d'affaires de 150 000 euros. Désormais, la maison dénombre 48 salariés pour un chiffre d'affaires de 4,1 millions d'euros, et a ouvert depuis quatre points de vente supplémentaires dans Lyon (deux corners Monoprix, deux boutiques en propre et une boutique avec le traiteur Cellerier). Malgré le développement de l'entreprise, Gaëlle et Richard Sève sont toujours tous les deux « aux fourneaux ». Gaëlle imagine et compose les collections de desserts et macarons, tandis que son époux Richard dirige les pâtissiers et chocolatiers.

Le nouveau bateau amiral de Sève devrait ouvrir avant l'été 2016. Il ” sera accompagné de plusieurs recrutements progressifs dans les trois ans : un ingénieur agro, un chargé du tourisme, un commercial BtoB et deux chocolatiers.

Nous travaillerons nous-mêmes les fèves de cacao

D'ici là, la maison Sève poursuit son travail créatif et vient de présenter sa collection de gâteaux pour la Saint-Valentin.

Les plus lus

Camion de la Cooperl
La Cooperl donne un coup au financement du Marché du Porc Breton

La FRSEA Bretagne et la FRSEA Pays de la Loire accusent la Cooperl de mettre à mal l’ensemble des outils collectifs utilisés…

Vaches dans la prairie
Comment vont évoluer les coûts de production de la viande bovine en 2024 ?

Si les prix des gros bovins restent élevés, ils ne sont pourtant toujours pas rémunérateurs pour les éleveurs. Les coûts de…

Cotation du porc en  Allemagne, Production, classe E en €/kg
Porc : un marché en manque d’impulsion à la veille de Pâques 

Le marché du porc européen manque de tonicité à l’approche de Pâques.  

en arrière plan, une étable avec des vaches noir et blanche. Au premier plan, un chercheur en combinaison intégrale avec un masque de protection.
Grippe aviaire : ce qu’il faut savoir de la contamination humaine par des vaches

La situation sanitaire autour de la grippe aviaire inquiète aux États-Unis. Des vaches malades ont à leur tour contaminé un…

infographie objectifs de la loi Egalim
Que mangent les enfants à la cantine, et qu’en pensent-ils ?

Les menus servis dans les cantines scolaires ne sont pas, en moyenne, conformes aux objectifs de la loi Egalim selon un…

bouverie en abattoir
Vidéo L214 chez Bigard : le ministère remet le contrôle vidéo en abattoir sur la table

L214 a diffusé une enquête filmée dans l’abattoir Bigard de Venarey-les-Laumes (Côte d’Or), lors d’abattages halal. Le…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 704€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio