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La hausse de l'euro pèse sur les prix des céréales françaises

Comment ont évolué les prix des céréales ces 7 derniers jours ? Les journalistes de la Dépêche-Le Petit Meunier vous expliquent les dernières variations des cotations du blé et du maïs.

un graphique avec une courbe à la hausse, sur fond de grains de blé
Comment ont évolué les prix des céréales ces 7 derniers jours ?
© Généré par l'IA

Les prix du blé tendre, de l’orge fourragère en sympathie et du maïs ont cédé du terrain sur le marché physique français entre le 7 et le 14 avril, dans le sillage des marchés à terme européens.

Blé tendre : dégradation de la compétitivité à l’exportation

Les prix du blé tendre français ont cédé du terrain entre le 7 et le 14 avril, perdant 9 €/t sur sa place de référence. Et ce, dans le sillage du contrat à terme blé meunier sur Euronext. La hausse de l’euro pénalise les exportations européennes, tandis que la révision en hausse des stocks mondiaux pour la campagne 2025-2026 par l’USDA a également pesé sur les cours. L’amélioration des conditions de culture en Russie et la progression des semis de printemps en Ukraine a également joué à la baisse. Les marchés états-uniens ont, eux, clôturé la semaine en hausse, soutenus par la faiblesse du dollar et la bonne compétitivité du blé états-unien sur les marchés mondiaux, qui bénéficie d’un écart de prix conséquent avec le blé français.

Blé dur : évolution contrastée selon les échéances et places de cotation

Le prix du blé dur sur le marché physique français s’est incliné entre le 7 et le 14 avril, cédant 7,5 €/t sur sa place de référence. L’activité commerciale peine à démarrer sur la nouvelle récolte. Signalons d’importants dégâts de gel sur les cultures turques. Selon le rapport Céré’Obs de FranceAgriMer, sur la semaine du 31 mars au 7 avril, les conditions de culture « bonnes à très bonnes » du blé dur pour la récolte 2025 sont passées de 80 % à 79 % (70 % en récolte 2024).

Orge de mouture : demande soutenue sur le marché intérieur

Les prix de l’orge fourragère sur le marché physique français ont reculé entre le 7 et le 14 avril, de façon plus prononcée sur les places portuaires que sur le marché intérieur. À Rouen, sa place de référence, les cours cédaient ainsi 11 €/t. Selon le rapport Céré’Obs de FranceAgriMer, sur la semaine du 31 mars au 7 avril, les conditions de culture « bonnes à très bonnes » de l’orge d’hiver pour la récolte 2025 sont passées de 71 % à 72 % (67 % en récolte 2024).

Orge de brasserie : revirement à la hausse

Les prix des orges de brasserie sur le marché physique français ont progressé entre le 7 et le 14 avril pour la Planet , gagnant 4 €/t sur leur place de référence. Ceux de l’orge d’hiver ont également gagné du terrain sur la nouvelle récolte. Selon le rapport Céré’Obs de FranceAgriMer, sur la semaine du 31 mars au 7 avril, les conditions de culture « bonnes à très bonnes » de l’orge d’hiver pour la récolte 2025 sont passées de 86 % à 84 % (60 % en récolte 2024).

Maïs : un marché attentiste

Les cotations du maïs sur le marché physique français ont cédé du terrain entre le 7 et le 14 avril, perdant 10 €/t sur leur place de référence. Et ce, dans le sillage du contrat à terme maïs sur Euronext, pénalisé comme le blé par la hausse de l’euro par rapport au dollar. Les bonnes perspectives d’exportations ukrainiennes pour la campagne à venir pèsent également sur les prix européens. Aux États-Unis, la demande reste soutenue, dans l’attente de nouveaux développements douaniers. Le stock de maïs pour la fin de campagne a d’ailleurs été révisé en baisse par l’USDA.

Rebond relatif des surfaces en céréales à paille en 2025

Les surfaces semées en céréales à pailles devraient atteindre les 7 millions d’hectares en 2025, soit un rebond de 6 % d’un an sur l’autre, sans toutefois compenser la baisse essuyée en 2024, selon la dernière note de conjoncture mensuelle d’Agreste dédiée aux estimations de surfaces et prévisions de production.

Cet article a été écrit par les journalistes spécialisés de La Dépêche-Le Petit Meunier, qui accompagne depuis 1938 les opérateurs du commerce des grains. 

Rédaction Réussir

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