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L’inflation ébranle les accords laitiers tripartites
La laiterie SLVA estime respecter son accord avec Coopal, pas la coopérative

L’accord tripartite entre Carrefour, la coopérative de collecte laitière du Massif Central Coopal et la laiterie SLVA, est mis à mal par les hausses de coûts.

 

Un rassemblement d’éleveurs s’est constitué ce mercredi 26 janvier au matin devant la préfecture du Puy-de-Dôme à l’appel de la FRSEA d’Auvergne-Rhône-Alpes. Deux motifs de manifester : le premier est le non-respect, selon le syndicat, du prix du lait payé à la coopérative de collecte Coopal par la Société laitière des volcans d’Auvergne (SLVA), filiale de la coopérative de Nouvelle-Aquitaine Terra Lacta. La Coopal a lancé une action en justice à la fin 2021 contre la laiterie. Une audience devait se tenir le jour-même au Tribunal de commerce de Clermont-Ferrand. Mais elle est reportée, selon SLVA à la demande des avocats de la Coopal pour permettre les échanges de documents à verser.

3,8 millions d’euros d’impayés selon la FRSEA

Le second motif de manifester est pour les éleveurs auvergnats le fait que les transformateurs de lait ne tiennent pas compte des hausses des coûts de production en élevage. Ils veulent faire appliquer la loi Egalim 2. Selon Stéphane Joandel, président de la section laitière régionale, « les trésoreries des éleveurs sont au plus mal et l’attente du procès contre SLVA aggrave les difficultés des adhérents de la Coopal ». Le dommage se chiffre actuellement à 3,8 M€ d’impayés soit 12 600 euros de perte pour chaque éleveur Coopal, selon un communiqué de la FRSEA.

Les indices sont respectés, selon SLVA

Daniel Chevreul, qui préside depuis début 2021 le directoire de Terra Lacta et de SLVA, « le prix payé est conforme aux indicateurs de l’accord tripartite établi avec Carrefour et la Coopal ». Il rappelle que cet a accord a été signé il y a trois ans s’intègre au contrat établi depuis plusieurs années entre la Coopal et SLVA. Selon le dirigeant le problème majeur est l’inflation qui mine depuis un an aussi bien les éleveurs que les transformateurs. Les éleveurs voient leurs coûts de production augmenter et invoquent la loi Egalim 2 pour rentrer dans leurs frais. « Je peux comprendre l’insuffisance du prix du lait au regard de ces coûts de production », admet Daniel Chevreul.

Un signal attendu des clients

Les transformateurs font face à l’augmentation des énergies, des emballages, etc. « Nos clients n’ont pas encore répondu à nos demandes de revalorisation », déplore l’industriel. « L’évolution des coûts ne met pas en cause les accords tripartites", affirme-t-il.

Lire aussi : Dans la Creuse, le beurre de baratte pour sortir du marasme du lait

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