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Volaille
La filière dinde repart à la conquête des acheteurs

Les opérateurs de la filière dinde cherchent à redynamiser la consommation à travers une campagne qui vise à promouvoir ses atouts santé, plaisir, praticité et goût.

© Cidef

Les abattages français de dindes ont reculé de 8,1 % en valeur et 7,2 % en volume sur les quatre premiers mois de l’année, selon Agreste. Le ralentissement de l’activité déjà ressenti en 2018 semble s’amplifier en 2019, comme l’indique la baisse des mises en place de dindonneaux au premier trimestre (-8,7 %).

Une consommation en repli

Cette baisse de l’offre serait liée principalement au manque de dynamisme de la consommation française. D’après FranceAgriMer-Kantar Worldpanel, les achats des ménages pour leur consommation à domicile ont reculé de 23,6 % pour le rôti de dinde, de -2,6 % pour l’escalope de dinde nature et de -5,7 % pour la cuisse de dinde nature, en cumul du 1er janvier au 31 mars 2019 par rapport à la même période, un an plus tôt. Les importations de dindes ne seraient pas une grande menace pour la filière. « En 2018, 582 000 téc de poulets ont été importées en comparaison avec 47 000 téc pour la dinde », déclare Yann Brice, délégué général Comité interprofessionnel de la dinde française (Cidef).

Le principal souci reste la consommation qui est freinée par la concurrence de la part d’autres viandes, la mauvaise valorisation du produit et la méconnaissance des consommateurs sur sa valeur nutritionnelle et gustative.

Mieux faire connaître les atouts

C’est d’ailleurs dans ce contexte que la campagne dinde a été lancée par le Cidef. On ne met pas en avant la dinde en tant qu’espèce à part entière, mais on l’associe souvent au terme générique de la volaille.

Cette campagne, qui a commencé en semaine 25, a pour objectif de valoriser quatre atouts : la santé, le plaisir, la praticité et le goût. Avec son slogan « coache ton quotidien », la dinde se positionne comme un produit sain. La campagne vise à promouvoir l’ensemble des produits et ne fait pas référence à un mode d’élevage spécifique. Afin de changer l’image traditionnelle de la dinde de Noël, la campagne mise sur ce slogan pour inciter la consommation tout au long de l’année et à toutes les sauces.

Florian Barbarot, l’ancien participant de Top Chef, sera de la partie pour présenter la dinde sous différentes formes innovantes. En effet, une communauté d’ambassadeurs est chargée de valoriser le produit à tous les segments des consommateurs : enfants, jeunes et seniors. Ces ambassadeurs (cuisiniers, détaillants) ont été choisis en fonction du message à faire passer. Ils seront responsables de relayer l’information sur les réseaux sociaux et sur le site J’aime la dinde.

Cette campagne sera marquée par deux temps forts : en GMS, la dinde sera valorisée en cobranding, des marques seront amenées à communiquer en disposant des posters, des stickers, des livrets de recettes et des bacs seront habillés aux couleurs du slogan. Puis des partenariats seront créés avec les lycées et universités pour promouvoir la dinde en RHD. À l’heure où nous écrivons ces lignes, difficile de juger de l’effet de la campagne qui vient de commencer, mais l’interprofession nous donne rendez-vous en fin d’année pour en dresser un bilan.

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