Aller au contenu principal

Équipement
La crise a intensifié les besoins en flexibilité

Toujours prévu du 29 septembre au 1er octobre au parc des expositions à Rennes, le CFIA devrait faire la part belle aux solutions flexibles. L’hyperagilité des industriels de l’agroalimentaire s’impose comme une nécessité renforcée par la pandémie de Covid-19.

La ligne de fabrication de salades de 23 mètres du projet l’Usine Agro du futur ne sera finalement pas exposée entièrement au CFIA. Présentée en avant-première à la presse par Bretagne Développement Innovation (BDI) et le pôle de compétitivité Valorial le 27 février, cette ligne était constituée des « plus récentes briques technologiques » mises au point par 22 équipementiers bretons. « Les paramètres sur le salon ne sont pas tous réunis », regrette Guillaume Briend, responsable numérique et agriculture agroalimentaire au sein de BDI.

Répondre à la forte segmentation des produits

« Nous étions sur une ligne agile pour répondre à la forte segmentation des produits. Plus de 300 références pour la plupart des produits », rappelle-t-il. Une ligne répondant parfaitement aux attentes des industriels des salades, sondés en début de projet. « Leurs attentes étaient : en premier lieu la flexibilité et l’agilité, puis la problématique de transition environnementale, la revalorisation des coproduits, l’aide à l’opérateur (avec des exosquelettes) et l’usine 4.0 pour la digitalisation des données », poursuit Guillaume Briend.

Une tendance amplifiée par la crise

Et l’agilité et la flexibilité sont des attentes qui n’ont fait que s’amplifier avec la crise liée au coronavirus et les chamboulements engendrés dans les filières agroalimentaires – simplification des références, changement d’emballage vers des formats plus importants pour répondre à l’afflux d’achats sur les produits de première nécessité, arrêt des produits de RHD. « Les industriels qui avaient déjà adopté une flexibilité dans leurs procédés ont facilement pu reconfigurer leur usine pour ne passer qu’à trois références, et sont aujourd’hui capables de remonter leur activité avec beaucoup de références », explique Guillaume Briend.

Les équipementiers qui proposaient déjà des machines modulables n’ont pas connu de creux de ventes durant le confinement et ont même vu leur activité amplifiée, selon BDI. Une affirmation confirmée par Olivier Sergent, président de Mecatherm : « Nous n’avons pas une seule affaire qui ne s’est pas réalisée. Tous les projets avancent. Les industriels du secteur de la BVP avaient déjà identifié les tendances de fond. »

PremiumFormer de Marel France récompensé

« Nous étions récemment à Pêcheur de saveurs, groupe Nicot Entreprises et cette tendance est revenue sur la table, avec la segmentation des produits », rapporte encore Guillaume Briend. Il précise que sur le CFIA sera quand même présentée la partie emballage de la ligne Usine Agro du futur, réalisée par Guelt et Siemens en lien avec le CEA Tech à Quimper. L’idée : utiliser un « jumeau numérique » pour gagner du temps afin de caler les pales au mieux, sans perte de temps, pour chaque nouvelle référence.

D’autres innovations sont attendues au CFIA pour répondre à cette demande de flexibilité des procédés. C’est le cas de PremiumFormer, équipement proposé par Marel France, et qui s’est vu décerner le trophée CFIA de l’innovation 2020. Cette machine permet d’élaborer une vaste gamme de steaks hachés (avec fibres verticales ou entrelacées et différentes formes).

Un doseur pour portions personnalisées

Conceptogram présentera, pour sa part, un doseur spécialement conçu pour répondre au besoin de portions personnalisées, « permettant d’automatiser la gestion de doses individuelles selon une production planifiée et de réduire le gaspillage alimentaire ». Inédit sur le marché, ce doseur est capable d’automatiser 420 doses de 100 g par heure.

Ishida ne comptera pas parmi les exposants du CFIA cette année, mais le constructeur a communiqué cet été sur l’installation de quatre lignes de conditionnement hyperflexibles dans la nouvelle usine de Danish Crown à Shanghai qui traitera jusqu’à 14 000 tonnes de viande (porc haché, coupé en dés, côtes, steaks…). Le cahier des charges stipulait que les lignes puissent gérer une multitude de produits et de types d’emballage. Installée par Ishida, la peseuse RV-214 est ainsi capable de décharger la viande coupée en dés directement dans les barquettes ou de transférer des travers de porc vers les tables de mises en lots.

Les plus lus

au premier plan, tête de boeuf, dans un marché aux bestiaux
DNC : quel impact sur les prix des broutards, petits veaux, jeunes bovins et vaches ?

Alors que le marché des bovins dans son ensemble était dans une conjoncture très favorable et rarement vue, la dermatose…

Poulets standard européen
Poulet : plus de 300 €/100 kg, le marché européen s’emballe

Les prix européens du poulet s’envolent, car la production progresse moins vite que la consommation. Si l’Ukraine est un peu…

 Emmanuel Bernard, président de la section bovine d’interbev
Sommet de l’élevage 2025 : « La première chose à faire, c’est de faire naître les veaux ! » pour Emmanuel Bernard, Interbev bovins

Alors que le Sommet de l’élevage commence, Emmanuel Bernard, éleveur bovin et président d’Interbev bovin revient pour Les…

Porc : « le choix de la Chine de cibler l’agriculture européenne n’est pas anodin »

Les Marchés ont échangé avec Simon Lacoume, économiste sectoriel chez Coface, expert mondial en assurance-crédit, pour…

Poules standard dans un poulailler automatisé
Le Sud-Ouest se tourne vers le poulet standard pour concurrencer les importations

La France reste confrontée à la hausse des importations de poulets standards, qui représentent désormais un poulet sur deux.…

personnes sur une scène
Culture Viande : « Sans abattoir ni ateliers, il n’y a pas de valorisation de la production française »

Lors du congrès annuel de Culture viande, les industriels ont pointé leurs intérêts convergents avec ceux de l’élevage, en…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio