Aller au contenu principal

Stratégie
InVivo accélère sa transformation

Le groupe coopératif s’adapte aux évolutions de son environnement et à la conjoncture. Il a récemment créé une plateforme numérique d’export de blés et une division food & tech.

Jérôme Calleau, président délégué, et Thierry Blandinières, directeur général d'InVivo.
© Th. G.

Le premier groupe coopératif agricole français, qui réunit 220 coopératives, accélère son plan stratégique 2025 by InVivo. Il a présenté, le 20 octobre 2017, ses dernières innovations et ses résultats aux dirigeants des coopératives adhérentes de l’Ouest, à La Chapelle-sur-Erdre (44). Preuve de son adaptation aux mutations de son environnement, le groupe a concrétisé sa transformation numérique par la création d’un cinquième métier, InVivo food & tech, qui s’ajoute aux activités agriculture, nutrition et santé animale, distribution grand public et vin. Ce nouveau pôle, dédié à l’innovation dans l’alimentation et au e-business, étudie la création d’une plateforme de e-commerce alimentaire regroupant plusieurs sites. Il regarde aussi le modèle économique des fermes urbaines.

Pour alimenter ses réflexions, la nouvelle filiale met à contribution ses collaborateurs, des étudiants et des start-up dans le cadre du challenge InVivo Quest, dont la finale se déroulera le 12 décembre prochain à Paris.

InGrains, une plateforme numérique export

InVivo fait également preuve de capacités d’adaptation et d’innovation sur ses métiers traditionnels. Après une récolte céréalière 2016 désastreuse, le groupe coopératif part en reconquête de parts de marché à l’étranger. Il fait évoluer ses pratiques dans un contexte de production haute et de prix bas. « La conjoncture est difficile pour faire du trading international, il faut recréer un autre modèle économique », souligne Thierry Blandinières, directeur général d’InVivo.

Le groupe a créé en juillet 2017 la plateforme numérique export InGrains, qui apporte aux coopératives une transparence sur les prix du marché. Via cet outil, les contrats historiques d’engagement à prix garanti avec les coopératives se transforment en contrats de prestation de services à tarif préférentiel. Les résultats de l’Union InVivo sur cette activité seront redistribués aux coopératives au prorata des volumes apportés à la plateforme.

Ferme du futur

Avec la reprise de 90 magasins Gamm vert auprès de Terrena et d’Axéréal, InVivo expérimente pour la première fois la gestion d’une succursale en direct. Le groupe entend déployer son concept de magasins alimentaires Frais d’ici au sein de son réseau Gamm vert. Thierry Blandinières annonce dix à vingt ouvertures dans l’Ouest, courant 2018. « L’offre sera à construire avec les coopératives locales », précise-t-il. À voir si le rapprochement annoncé le 26 octobre entre InVivo Retail (Gamm vert, Delbard) et Jardiland intégrera une dimension alimentaire.

En matière d’élevage, la branche nutrition et santé animale Neovia avance sur son projet de ferme du futur. Au stade de l’appel à projets, la ferme expérimentale située près de Vannes se devra d’être « compétitive et en adéquation avec les attentes sociétales », explique Jérôme Calleau, président délégué d’InVivo. Le groupe entend donc faire participer la société à l’élaboration du projet pour « sortir des clivages par le haut », ajoute Thierry Blandinières.

Enfin, le groupe InVivo garde le cap sur son objectif de 1 000 fermes numérisées, à l’horizon 2020.

Une rentabilité préservée

L’exercice 2016-2017 d’InVivo a été marqué par un contexte chahuté, lié à la récolte céréalière historiquement basse de 2016, la crise de l’élevage en France et des vents contraires à l’étranger, notamment au Brésil et au Mexique. Affecté par cette conjoncture défavorable, le chiffre d’affaires du groupe coopératif a reculé de 6,4 à 5,5 milliards d’euros. Mais InVivo a préservé sa rentabilité, affichant un résultat Ebitda avant distribution de ristournes de 225 millions d’euros en hausse de 5,6 % par rapport à l’an dernier. Des résultats qui démontrent, selon les dirigeants d’InVivo, la résilience du modèle économique du groupe établi sur la diversité des activités et l’internationalisation.

Les plus lus

poules pondeuses en élevage au sol
Prix des poules pondeuses – Cotation réalisée le 14 août 2025

La CPP (Cotation poule pondeuse) est publiée dans Les Marchés le lundi reflète les prix de la semaine précédente. La CPR (…

petit veau dans sa niche
Prix des petits veaux : après une courte baisse cet été, la tension revient

Les prix des petits veaux se sont tassés au mois d’août, tout en restant à des niveaux inédits pour la période. Mais la baisse…

Chargement d'un camion de pomme de terre. Acheminement sur un tapis.
Pourquoi les prix des pommes de terre industrie ont-ils tant plongé cet été ?

Les volumes de pomme de terre primeurs pour l’industrie qui ne sont pas contractualisés ne trouvent actuellement pas preneurs…

poule rousse dans un champ vu de prés
Prix des poules pondeuses – Cotation réalisée le 08 août 2025

La CPP (Cotation poule pondeuse) est publiée dans Les Marchés le lundi reflète les prix de la semaine précédente. La CPR (…

une silhouette de vache laitière dans laquelle on voit le drapeau allemand
L’Allemagne a perdu 90 000 vaches laitières en un an

Le nombre de vaches laitières continue de reculer en Allemagne, quoique à un rythme un peu ralenti.

brebis en bergerie
« En trois ans, on a perdu 617 000 agneaux ! » : comment la filière ovine veut enrayer la baisse de production

Les abattages d’agneaux reculent depuis 4 ans, mais la filière croit au potentiel et pousse à travailler au cœur de chaque…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio