Innover avec les millennials
Fini les hypermarchés rois et les grandes marques mondiales super-puissantes… Les millennials (nés entre les années 1980 et les années 2000) pèsent de plus en plus sur la consommation. Et leurs habitudes ont de quoi dérouter ceux qui sont restés dans des schémas classiques de marketing et communication. Très connectés, ils sont adeptes de nouveaux modes de consommation comme le drive, l’échange et la location de produits, l’achat d’occasion et les ventes privées. Parmi eux, ceux aux revenus les plus élevés n’hésitent pas à multiplier les points d’achat, fréquentant en particulier les magasins en vente directe, les magasins bios et participatifs. Le local, le naturel, le bio répondent à leurs aspirations. Cette génération accédant de plus en plus au monde du travail et à la consommation, l’ignorer serait une grave erreur. Antoine Fievet, patron de Bel, a récemment déclaré aux Échos que construire un budget à un an n’avait plus de sens, sentant l’avènement de profonds changements. Et d’avouer que Vache qui rit et autre Babybel, pourtant très populaires, « se faisaient tailler des croupières par les petites marques ». Face à des consommateurs très influencés par les réseaux sociaux, où les tendances se font et défont à toute allure, le fromager industriel réfléchit à des petites séries éphémères pour gagner en agilité, et à des produits de snacking sains et responsables. Les PME n’ont pas cette difficulté à réorienter leurs productions que ressentent les gros paquebots de l’agroalimentaire. Leurs outils industriels permettent souvent de s’adapter rapidement aux nouvelles tendances. Encore faut-il faire montre de créativité et savoir se « brancher » sur les attentes changeantes de ces nouveaux consommateurs. Pratiquer de la veille sur les réseaux sociaux, recruter au sein de cette génération et tisser des liens avec les étudiants d’écoles d’où sortiront les futurs talents du secteur font partie des pistes à étudier de près. Des pistes pas forcément onéreuses et qui peuvent rapporter gros.