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L’avis de la Fict
Industries charcutières : « nous allons trouver des solutions »

Bernard Vallat, président de la Fédération des industriels charcutiers et traiteurs.
© DR

Les Marchés Hebdo : Le médiateur des relations commerciales agricoles invite industriels de la charcuterie-salaison et distributeurs à s’accorder d’ici à la mi-juillet sur la prise en compte du renchérissement de la matière première dans les conventions annuelles et contrats à marques de distributeurs. Où en êtes-vous ?

Bernard Vallat : Le médiateur a consulté les enseignes. Nous, la Fict, avons fait un sondage auprès de 200 de nos adhérents. Nous mesurons la disposition des différentes enseignes envers nos entreprises. Nous avons vu qu’en juin certains distributeurs étaient conscients du risque de perdre une partie de l’excellence française. Et que d’autres étaient beaucoup moins réceptifs. Carrefour en faisait partie, mais il semble qu’il y ait des avancées de son côté depuis. Nous renouvelons ce sondage, et devrions en avoir les résultats à la mi-juillet. On va pouvoir croiser les résultats avec le sondage du médiateur. Nous souhaitons communiquer sur les enseignes qui ne jouent pas le jeu.

LMH : Qu’en est-il des clauses d’ajustement des prix de vente des charcuteries, que le médiateur recommande ?

B. V. : Une grande partie des contrats de vente du jambon contiennent des clauses de revalorisation. Mais il faut admettre que l’immense majorité des industriels de la charcuterie n’ont pas de protection dans leurs contrats. Ces clauses seront à inclure dans les contrats de l’an prochain. Il y aura des revalorisations parce qu’on s’attend tous à ce que la hausse se poursuive, pendant deux ans. Après, le prix du porc redescendra et ces clauses seront dans l’intérêt des distributeurs. Dommage, aucune législation ne soutient l’introduction de ces clauses.

LMH : Les industriels sont-ils prêts à fournir l’effort de transparence nécessaire ?

B. V. : On sait que les prix des matières premières représentent 50 à 60 % du prix des charcuteries, et que toutes les charcuteries ne contiennent pas de porc. La transparence, c’est beaucoup de détails sur la recette. On peut comprendre les réticences. Mais nous allons trouver des solutions, en indiquant par exemple quel type de découpe est majoritairement utilisé.

LMH : Pour l’immédiat, le médiateur recommande aux distributeurs de relever progressivement leurs prix d’achat en suivant le prix du porc. Cela vous semble judicieux ?

B.  V. : Le prix du porc ne reflète pas notre réalité. Nous aimerions un panel de prix puisque les pièces découpes fluctuent très différemment. Notre interprofession a sélectionné les 24 les plus utilisées en charcuterie. Nous allons en faire une proposition.

Propos recueillis par Sylvie Carriat

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