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Guillaume Ribadière vend le beurre d’Échiré au grand export

Guillaume Ribadière, directeur général de la Coopérative laitière de la Sèvre.
Guillaume Ribadière, directeur général de la Coopérative laitière de la Sèvre.
© Coopérative Laitière de la Sèvre

Pour Guillaume Ribadière, directeur général de la Coopérative laitière de la Sèvre (CLS), qui regroupe la laiterie Sèvre & Belle et la beurrerie d’Échiré (Deux-Sèvres), « le beurre d’Échiré est un symbole de la gastronomie française ». Pour la beurrerie, spécialiste du beurre haut de gamme, qui exportait déjà en Europe, le grand export a commencé il y a 30 ans avec le distributeur japonais Kataoka, qui a fait le pari de l’occidentalisation de la consommation au Japon. « Il a cherché le meilleur beurre en France pour proposer de la boulangerie-pâtisserie à la française et il a choisi le beurre d’Échiré. » Aujourd’hui, Kataoka possède sept magasins à Tokyo et un huitième ouvrira en 2023. L’expérience du Japon et la création en 2021 d’une ligne de beurre plaque spécialement adapté à la fabrication de pâte feuilletée ont aussi ouvert à Échiré les portes d’autres pays d’Asie, Chine, Corée, Thaïlande, Vietnam et Philippines.

Démarrage au Moyen-Orient

« Aujourd’hui, 45 % du beurre d’Échiré est exporté en plaquettes, recharges pour les hôtels de luxe, cubes 10 kg et beurre plaque, précise Guillaume Ribadière. Le beurre plaque, notamment, est en forte croissance et représente 22 à 23 % des ventes. Et au-delà du Japon, qui représente 7 à 8 % des volumes, et des autres pays d’Asie, nos ventes augmentent aux États-Unis et démarrent au Moyen-Orient. » En 2022, les ventes de beurre ont progressé de 18 % en volume et 30 % en valeur. Avec l’augmentation de 15 % des ventes de fromage, le chiffre d’affaires de la CLS est passé de 41 millions d’euros en 2021 à 52 millions d’euros en 2022. « L’affaiblissement de l’euro face au dollar a facilité les hausses de tarifs nécessaires face à l’augmentation du prix du lait et de tous les intrants », analyse-t-il.

Un autre point important a été l’ajustement avec un partenaire d’une technologie de congélation respectant le beurre et qui a permis de passer du transport par avion à un mix avion-bateau, réduisant fortement les coûts. « Mais le plus important est la qualité du beurre, fabriqué avec du lait sans OGM ni huile de palme, local, de saison et un processus respectueux du produit, estime Guillaume Ribadière. La qualité de nos partenaires dans les pays est également fondamentale. »

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