Aller au contenu principal

Grippe aviaire : qui va payer le vaccin alors que l’État se désengage ?

L'État annonce baisser sa participation au financement de la grippe aviaire, un risque sanitaire évident pour les filières concernées. 

vaccination de cannetons
La part gouvernemental dans la vaccination iAHP va reculer, les interprofessions dénoncent un risque innacceptable
© Xavier Remongin

Le gouvernement a confirmé l’abaissement de la contribution de l'État dans le financement de la campagne de vaccination contre l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP). Les pouvoirs publics avaient financé la première campagne, en 2023, à hauteur de 85 %, puis la seconde à 70 %. À compter du 1er octobre 2025, et jusqu’au 30 septembre 2026, cette participation publique n’atteindra que 40 %, selon Agra Presse.

Des craintes de baisse de la couverture vaccinale 

Une décision « unilatérale » selon les filières avicoles, Anvol, Cifog et CNPO qui s’expriment dans un communiqué commun. « Cette très forte baisse du cofinancement va entraîner un rejet de certains éleveurs », s’inquiètent les filières concernées, craignant une reprise épidémique. Ils rappellent que le coût de la campagne de vaccination sur un an pour les filières canard à rôtir et canard à foie gras à 90 millions d’euros, contre 1 milliard d’euros d’indemnisation lors des précédentes crises. Ils rappellent la crise actuelle liée à la grippe aviaire aux États-Unis et plus près, en Hongrie1. Face à cette situation alarmante, « le CIFOG, le CICAR, ANVOL, le CNPO et InterProchasse appellent le ministère à ouvrir immédiatement des discussions avec leurs représentants afin de trouver une solution viable pour continuer à protéger les volailles ». 

Lire aussi : Grippe aviaire : les États-Unis semblent exclure le vaccin

1La Hongrie, particulièrement atteinte cette saison, voit son incidence repartir à la hausse alors qu’elle s’était tassée en janvier. Son incidence mensuelle est montée à 19 après la déclaration de 10 nouveaux foyers détectés entre les 28 février et 6 mars dans des élevages de palmipèdes de la province de Bács-Kiskun, rapporte Agra. 

Les plus lus

au premier plan, tête de boeuf, dans un marché aux bestiaux
DNC : quel impact sur les prix des broutards, petits veaux, jeunes bovins et vaches ?

Alors que le marché des bovins dans son ensemble était dans une conjoncture très favorable et rarement vue, la dermatose…

Poulets standard européen
Poulet : plus de 300 €/100 kg, le marché européen s’emballe

Les prix européens du poulet s’envolent, car la production progresse moins vite que la consommation. Si l’Ukraine est un peu…

 Emmanuel Bernard, président de la section bovine d’interbev
Sommet de l’élevage 2025 : « La première chose à faire, c’est de faire naître les veaux ! » pour Emmanuel Bernard, Interbev bovins

Alors que le Sommet de l’élevage commence, Emmanuel Bernard, éleveur bovin et président d’Interbev bovin revient pour Les…

Porc : « le choix de la Chine de cibler l’agriculture européenne n’est pas anodin »

Les Marchés ont échangé avec Simon Lacoume, économiste sectoriel chez Coface, expert mondial en assurance-crédit, pour…

Poules standard dans un poulailler automatisé
Le Sud-Ouest se tourne vers le poulet standard pour concurrencer les importations

La France reste confrontée à la hausse des importations de poulets standards, qui représentent désormais un poulet sur deux.…

personnes sur une scène
Culture Viande : « Sans abattoir ni ateliers, il n’y a pas de valorisation de la production française »

Lors du congrès annuel de Culture viande, les industriels ont pointé leurs intérêts convergents avec ceux de l’élevage, en…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio