Aller au contenu principal

Fleury Michon s’engage en faveur des élevages alternatifs

Le groupe vendéen a annoncé le développement d’une filière poulet élevé sans antibiotique avec Terrena, et lance un appel pour créer sa filière porc bio française.

À quelques mois des élections présidentielles, Fleury Michon a présenté son propre programme d’engagements sur cinq ans, qui résulte d’une consultation faite auprès des internautes l’année dernière. « 80 % des Français ont exprimé l’envie que l’alimentation soit un sujet central des présidentielles. Un taux qui passe à 86 % chez la génération Y », déclare David Garbous, directeur du marketing stratégique de Fleury Michon. « Nous avons le sentiment que c’est le moment d’accélérer pour améliorer les choses. Il y a des actions que nous pouvons faire seuls, et il y a des sujets sur lesquels tous les maillons de la chaîne doivent travailler collectivement », développe-t-il. Le groupe s’est ainsi engagé à intégrer le système d’étiquetage nutritionnel, qui sera recommandé par les pouvoirs publics, sur les emballages de l’ensemble de ses produits.

Pour accompagner la tendance à manger moins de viande, Fleury Michon a lancé six références végétales en fin d’année dernière. « Aujourd’hui, nous avons pris 6 % de ce marché, mais nous n’avons pas encore fait le plein de diffusions », indique David Garbous. La marque va bientôt compléter sa gamme avec des tranches végétales, pour des usages proches de ceux du jambon, et est en train de référencer quatre plats cuisinés végétaux. Elle devrait compter vingt références végétales d’ici à la fin de l’année.

Après avoir lancé sa gamme J’aime sur le porc en 2015, Fleury Michon a annoncé le 1er mars un partenariat avec Terrena pour proposer une offre de charcuteries de poulets élevés sans antibiotique. « Les consommateurs ont des attentes fortes sur le sans antibiotique, pour des raisons de santé publique », exprime David Garbous. Ce segment a 15 % de foyers acheteurs environ alors que le bio en a 11 %. Fleury Michon est satisfait du lancement de cette gamme, qui réalise 25 % du marché du sans antibiotique aujourd’hui, lui-même ne représentant que 1,5 % des volumes de charcuteries. La gamme « J’aime représentait environ 2 % de nos volumes de charcuteries fin 2016. Notre objectif est qu’elle atteigne 20 % de ces volumes en 2020. Nous communiquions peu sur cette gamme, car nous avions encore peu de volumes disponibles », confie le directeur du marketing stratégique.

Mais la marque veut monter en puissance sur ce segment. De 28 éleveurs partenaires en 2016, elle devrait passer à 41 fin 2017. Les cinq références de charcuteries de volaille vont contribuer à renforcer la gamme. Avec 450 000 poulets élevés sans antibiotique et nourris selon le cahier des charges Bleu-Blanc-Cœur, Fleury Michon espère réaliser 2 % de ses volumes de charcuteries de volaille sous J’aime cette année.

Meilleure disponibilité en porc bio français

Le groupe s’est par ailleurs engagé à créer sa propre filière de porc bio en France, ainsi qu’un label sur le bien-être animal en collaboration avec la société civile. Sur ces sujets, il lance un appel à de futurs partenaires. « Il y a une vraie demande en charcuteries bios, mais la production française n’arrive pas à suivre. À l’heure actuelle, nous nous approvisionnons au Danemark, mais nous espérons trouver des acteurs en France pour nous rejoindre », interpelle David Garbous.

Les plus lus

Œufs : le bond des importations européennes vient d’Ukraine, mais aussi de Turquie

L’évolution des prix des œufs français, au 19 décembre 2025, expliquée par le journal Les Marchés, qui publie trois fois par…

drapeau turc
Bovins : la Turquie continue sa décapitalisation, l’Europe en profite peu

Alors que les abattages de bovins continuent de progresser en Turquie faute de rentabilité de l’élevage allaitant et laitier,…

Gilles Huttepain, Vice-président de l'interprofession Anvol
Le poulet chinois s’impose en Europe, la volaille française alerte

La filière poulet française s’inquiète d’un afflux inédit en provenance de Chine, qui dégage ses surplus de filets de poulet…

douanier chinois devant un ordinateur
Viande bovine : la Chine enquête toujours sur ses importations et pourrait les limiter

Les résultats de l’enquête chinoise sur les perturbations de son marché intérieur de la viande bovine par les importations ne…

poules rousses en cage dans un élevage
Interdiction des poules en cage : « c’est le bon moment pour agir »

Des députés français demandent la Commission européenne d’inscrire l’interdiction de l’élevage de poules pondeuses en cage…

Dinde en élevage
« La production de dinde est stable en 2025, c’est une bonne nouvelle »

Après plusieurs années de recul, la filière dinde semble retrouver de la stabilité dans les abattages en France. Malgré une…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio