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Egalim en Sarthe : encore du chemin à parcourir

A l’initiative de la Préfecture de la Sarthe, producteurs agricoles, filières locales et gestionnaires de restauration collective ont fait le point en septembre lors d’un premier séminaire organisé dans les locaux du Lycée agricole La Germinière de Rouillon (72).

réunion de concertation sur egalim
Quels sont les écueils à l'application d'Egalim en Sarthe ?
© Yanne Boloh

9% en bio et 16% pour les produits durables et de qualité hors bio : la restauration scolaire sarthoise se place légèrement moins bien que l’ensemble du secteur au niveau national si l’on en croit les résultats affichés par le site ma-cantine avec, respectivement 14% bio et 16% durable hors bio pour l’ensemble de la France. 

Voir l'infographie : Que mangent les enfants à la cantine, et qu’en pensent-ils ?

Le site n’est toutefois pas encore complètement représentatif explique le Préfet Emmanuel Aubry : « nous avions comme objectif d’atteindre les 420 cantines référencées, un objectif légèrement dépassé avec 447 cantines sarthoises inscrites. Mais, nous visons 750 en 2026, ce qui représente un gros travail de pédagogie à réaliser auprès des gestionnaires de la restauration collective ». Il intervenait lors de la première rencontre Egalim organisée à l’initiative des services de l’État en Sarthe, le 20 septembre dans les locaux du lycée agricole La Germinière de Rouillon.

Les collèges de Sarthe s'approvisionnent localement

Le département affiche quelques très belles réussites, notamment avec le taux d’approvisionnement local des collèges. Le Département de la Sarthe en a fait une mobilisation très tôt avec 70% d’approvisionnements de proximité dès 2021 et un objectif de 80% pour 2026 sur les 56 collèges publics. 

Un groupement pour développer l'approvisionnement local

Un groupement de commandes réunissant plus de 45 collèges se met en place cet automne pour accentuer cet effort, chaque gestionnaire de collège restant toutefois indépendant pour ses choix. La coordination est un des points clés de la mise en relation entre les producteurs et les chefs et plusieurs réseaux numériques existent, dont Approlocal lancé au niveau régional en 2020, dans le sillon de l’expérience pionnière des Hauts de France. Il compte pour l’instant 110 producteurs et 170 restaurants scolaires. Ce site de vente en ligne, soutenue par les Chambres d’agriculture, améliore la visibilité de l’offre et de la demande. 

Qualiviande, pour de la viande sarthoise dans les assiettes

Autre exemple, créé en octobre 2019 à Recueil (sud Sarthe) par un collectif de 13 producteurs bovins, Qualiviande commercialise environ 120 tonnes par an et emploie désormais 8 personnes. 

 « 60% de nos clients s’inscrivent dans le cadre d’Egalim. »

La SAS présidé par Nicolas Bouttier (éleveur de blondes d’Aquitaine HVE) vise depuis sa création la restauration scolaire. « Nous équilibrons avec la restauration commerciale car l’équilibre matière est vraiment un point clé dans l’organisation. 60% de nos clients s’inscrivent dans le cadre d’Egalim. Nous avons quelques clients en marché, mais surtout des ventes de gré à gré avec un prix révisé tous les six mois ». Plusieurs de ses éleveurs sont en Label Rouge et un élevage d’entre eux est passé en HVE, autant d’offres fléchées Egalim.

Lire aussi : Egalim : les 3 contraintes supplémentaires en restauration collective

Pas encore de plateforme physique publique

Plusieurs points de blocages ont été rappelés lors de cette première réunion. Depuis plus de 10 ans, les producteurs sarthois et certains élus locaux tentent ainsi de construire une plateforme logistique physique mais sans succès pour l’instant, seules des initiatives privées étant pour l’instant fonctionnelle (par exemple Le Petit Potager ou Cosme). Mais le Préfet espère bien, en donnant rendez-vous dans un an à tous les opérateurs, enregistrer d’ici là une belle progression. Le plan d’action de l’Etat en Sarthe sur ce point compte ainsi plusieurs axes pour renforcer le lien entre producteurs et collectivités, notamment un travail autour de la rédaction des clauses de marchés publics par exemple l’aspect pédagogique et, donc, l’accès des producteurs locaux. 

Lire aussi : Restauration collective : les 3 points à retenir de la conférence des solutions 



 

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