Aller au contenu principal

Process
Démonstration à distance des trieuses Tomra Food

Le constructeur de trieuses perfectionnées pour produits alimentaires Tomra Food organise des démonstrations à distance employant les produits du client. Un savoir-faire se met en place qui pourrait se maintenir après l’épidémie de coronavirus.

Au cours des démonstrations à distance, les opérateurs transmettent les images et vidéos demandées en direct. © Tomra
Au cours des démonstrations à distance, les opérateurs transmettent les images et vidéos demandées en direct.
© Tomra

Comme la pandémie de Covid-19 bloque les déplacements et assigne à domicile nombre d’opérateurs et de décideurs, Tomra Food leur propose en direct des démonstrations. Pendant la crise sanitaire, les centres de Louvain (Belgique), de Xiamen (Chine) et de Sacramento (États-Unis) organisent des sessions interactives sur rendez-vous. Dans chacun de ces sites, l’équipementier, spécialiste des techniques de tri par capteurs, a mis en place un dispositif qui permet de voir à distance les machines en action avec les échantillons envoyés par les industriels, et d’interagir avec ceux qui les manipulent.

Tout au long de la session, les industriels peuvent dialoguer avec les experts en visiophonie, sur toutes questions de qualité, de sécurité alimentaire, de rentabilité et de durabilité. « Nous traversons une période difficile, mais il est essentiel que nous poursuivions nos efforts collectifs pour que la chaîne d’approvisionnement alimentaire mondiale fonctionne efficacement », déclare Ashley Hunter, vice-président senior et responsable de Tomra Food, cité dans le communiqué annonçant les dispositions spéciales.

Davantage de préparation

Tomra met en pratique une idée qui a précédé la pandémie. À Louvain, la visiophonie a permis d’échanger avec des clients dont la visite était prévue, mais qui avaient dû annuler celle-ci (à cause du confinement). Ingénieur commercial attaché à ce site (manager pour la Belgique et Israël), Alain de Puydt témoigne que plus d’une trentaine de démonstrations ont ainsi été organisées. Différentes caméras avaient été disposées autour des machines. Ainsi, il y en avait une à l’entrée d’une trieuse pour retirer les corps étrangers de légumes surgelés, une en sortie, et une troisième caméra mobile qui suivait l’opérateur. Les clients et l’opérateur étaient en visioconférence.

Par sécurité pour les opérateurs de Louvain, le personnel, présent dans la salle de démonstration et autorisé à toucher les machines, est limité. Alain de Puydt prévient que les visites virtuelles doivent se préparer davantage que les visites sur place. La préparation des démonstrations en direct nécessite un à deux jours d’échanges, au cours desquels des photos et autres documents sont envoyés au centre d’essai. À l’issue de la démonstration, un rapport détaillé est transmis.

Davantage de visionneurs

Le commercial voit dans la visite à distance l’avantage pratique de faire participer plus de personnes à la démonstration. « Quand un industriel a plusieurs sites à travers le monde, le live réunit leurs responsables », relève-t-il. Ces visites sont particulièrement indiquées pour les clients qui connaissent déjà le matériel. Il admet que la transmission visuelle ne donne pas entièrement satisfaction quand le client a des exigences très subtiles, notamment en matière de couleur. À l’avenir, il pense que cette procédure ne va pas remplacer la démo « en live » sur place, mais intéresser des clients éloignés géographiquement.

Les mesures déjà prises

Afin de rester aux côtés de ses clients pendant la crise sanitaire, Tomra Food avait déjà pris différentes mesures. Le constructeur a ainsi :

• augmenté ses stocks de composants critiques pour répondre aux commandes actuelles et futures de produits et de pièces détachées ;

• exploité le digital pour prendre en main les machines et faire de la formation à distance.

Bien qu’entreprise mondiale, Tomra assure une présence locale. Elle poursuit la stratégie de « localiser ses experts le plus près possible des installations de ses clients ».

Les plus lus

au premier plan, tête de boeuf, dans un marché aux bestiaux
DNC : quel impact sur les prix des broutards, petits veaux, jeunes bovins et vaches ?

Alors que le marché des bovins dans son ensemble était dans une conjoncture très favorable et rarement vue, la dermatose…

Poulets standard européen
Poulet : plus de 300 €/100 kg, le marché européen s’emballe

Les prix européens du poulet s’envolent, car la production progresse moins vite que la consommation. Si l’Ukraine est un peu…

Porc : « le choix de la Chine de cibler l’agriculture européenne n’est pas anodin »

Les Marchés ont échangé avec Simon Lacoume, économiste sectoriel chez Coface, expert mondial en assurance-crédit, pour…

personnes sur une scène
Culture Viande : « Sans abattoir ni ateliers, il n’y a pas de valorisation de la production française »

Lors du congrès annuel de Culture viande, les industriels ont pointé leurs intérêts convergents avec ceux de l’élevage, en…

Jérôme Foucault
Négociations commerciales : « Ce qui est transformé en France, issu de l’agriculture française, doit être négocié en France ! »

À moins de deux mois du début des négociations commerciales, Jérôme Foucault, président de Pact’alim qui représente des PME et…

poussins
Ovosexage : fin de l’accord de financement, qui va payer ?

Le CNPO annonce anticiper la fin de l’accord sur le financement de l’ovosexage, douloureusement négocié il y a huit mois, car…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio