Aller au contenu principal

Communication
De l’intérêt du sponsoring pour gagner en visibilité

Les entreprises agroalimentaires ont une occasion à saisir afin de gagner en visibilité et en notoriété, en accompagnant un club ou un évènement sportif. Les bénéfices sont difficilement mesurables, mais existent bel et bien.

 © elaborah - Stock.Adobe.com
© elaborah - Stock.Adobe.com

En France, le marché du sponsoring sportif représente environ 2,5 milliards d’euros. Si les concessionnaires automobiles et les marques de vêtements sont très présents, de nombreuses entreprises agroalimentaires prennent part à ce type d’opération. Le sponsoring n’est, par ailleurs, pas seulement réservé aux grands groupes : 89 % des contrats concernent des PME (tous secteurs confondus), selon une étude des sociétés Sporsora et KPMG.

Près de 92 % de ces partenariats portent sur des sommes inférieures à 100 000 euros. La part des PME descend à 59 % en considérant le montant total. « Le sponsoring amène une visibilité énorme et permet à une marque de se faire connaître, augmentant ainsi ses chances d’être achetées par la suite », souligne Marc-Olivier Bernard, directeur général de la Brasserie de Bretagne. Entre Cochonou pour le cyclisme, Sodebo pour le Vendée Globe, Lidl pour le championnat de France de handball, Bel qui investit de plus en plus dans le sport électronique (e-sport) ou encore l’omniprésence du groupe Coca-Cola, les exemples de sponsors agroalimentaires sont légion.

Il y a trop de sponsors éphémères, c’est dommage

Certains partenariats vont jusqu’à la modification des noms des compétitions sportives, comme le championnat de France de football, dont la première division s’appelle dorénavant la Ligue 1 Uber Eats et la deuxième division la Dominos Ligue 2. Afin de bénéficier pleinement de retombées positives à la suite d’une opération de sponsoring, les sociétés doivent faire preuve de constance dans le temps. « Il y a trop de sponsors éphémères, c’est dommage », regrette Marc-Olivier Bernard.

De nombreuses sociétés signent néanmoins des partenariats sur plusieurs années, tels que les partenaires agroalimentaires de l’équipe de France de football (Brioche Pasquier, Coca-Cola, Poulain ou encore KFC et Intermarché).

Des retombées difficilement mesurables

Le frein majeur du sponsoring pour les entreprises agroalimentaires : les retombées et les bénéfices sont difficilement mesurables. « Nos ventes sont en croissance, mais nous ignorons si c’est lié aux évènements que nous sponsorisons. Ces opérations ne sont évidemment pas rentables sur le coup », illustre Marc-Olivier Bernard. Le problème de la rentabilité très faible de certaines entreprises agroalimentaires peut être mis en avant, ne considérant ainsi pas le sponsoring comme faisant partie du budget essentiel. « Lorsque la santé financière d’une entreprise n’est pas bonne, ce sont souvent ces dépenses qui sont les premières à être coupées », ajoute-t-il.

Les sponsors agroalimentaires sont en général moins nombreux que pour d’autres filières. « Les entreprises pourraient être plus présentes. Nous laissons trop ça aux concessionnaires automobiles… Je suis surpris de ne pas voir plus que ça des marques comme Hénaff ou la Belle-Îloise », s'étonne Marc-Olivier Bernard.

+25 % pour Cochonou grâce au Tour de France

Avec sa marque Cochonou qui anime le tour de France depuis 23 ans, le groupe Aoste parvient néanmoins à mesurer les retombées de son partenariat avec l’évènement durant le mois de juillet. « Les ventes augmentent en moyenne de 25 % pendant le Tour de France, un pic dépendant toutefois de la météo, le saucisson Cochonou étant choisi plus qu’un autre pour l’apéro en plein air », précise Stéphanie Carasco, directrice marketing du groupe Aoste.

La société voit également ses interactions médiatiques augmenter, pouvant parfois aller jusqu’à doubler. « Nos retombées en notoriété ne sont pas forcément mesurées, mais les ventes de goodies en donnent une bonne indication », note-t-elle.

Cette année, c’est la plateforme fraisetlocal.fr qui a rejoint la 105e édition du Tour de France, afin de mettre en lumière auprès du grand public les produits alimentaires locaux des régions par lesquelles passent les cyclistes. La société des Volailles fermières d’Auvergne joue également la carte de l’ancrage local en devenant le dixième sponsor du club de rugby ASM Clermont Auvergne en septembre 2020. « Ce partenariat est une volonté et nous ouvre de nouvelles portes. Le Syndicat de défense des volailles fermières d’Auvergne fournit en poulets et en pintades d’Auvergne les joueurs et l’ensemble du staff de l’ASM », indique Patricia Nifle, directrice des Volailles fermières d’Auvergne.

Les plus lus

au premier plan, tête de boeuf, dans un marché aux bestiaux
DNC : quel impact sur les prix des broutards, petits veaux, jeunes bovins et vaches ?

Alors que le marché des bovins dans son ensemble était dans une conjoncture très favorable et rarement vue, la dermatose…

Poulets standard européen
Poulet : plus de 300 €/100 kg, le marché européen s’emballe

Les prix européens du poulet s’envolent, car la production progresse moins vite que la consommation. Si l’Ukraine est un peu…

vaches laitières dans une prairie
Vaches laitières : après un an de flambée, les prix vont-ils vraiment baisser ?

Les prix des vaches laitières ont commencé leur escalade il y a un an. Si un mouvement de baisse automnale se fait sentir, les…

Poulets JA787 aux Pays-Bas. © Hubbard
Poulet standard : y-a-t-il une vraie bascule vers le poulet ECC ?

Alors que le poulet standard est le moteur de la croissance de la production en France, LDC et Galliance ont annoncé s’engager…

personnes sur une scène
Culture Viande : « Sans abattoir ni ateliers, il n’y a pas de valorisation de la production française »

Lors du congrès annuel de Culture viande, les industriels ont pointé leurs intérêts convergents avec ceux de l’élevage, en…

Poule de réforme en élevage sol
Poules de réforme : comment les abattoirs s’adaptent à la baisse de l’offre ?

Les abattages de poules pondeuses de réformes reculent depuis 2021. Entre grippe aviaire, allongement des durées de pontes et…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio