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Conjoncture favorable pour le cheptel allaitant

Le cheptel de vaches allaitantes est en hausse, ce qui ne suffit pas pour autant à compenser le déclin du cheptel laitier. La faiblesse globale des disponibilités en vif et en viande, liée à celle des abattages, a entraîné une poursuite de la hausse des achats d’importations sur les six premiers mois.

Selon les dernières enquêtes statistiques du SCEES, le cheptel bovin français serait en retrait de 0,5 % (-100.000 têtes) sur les cinq premiers mois, comparé à la même période de 2005.

Cheptel bovin français globalement en recul

C’est le cheptel de vaches qui est en grande partie «responsable» de ce repli (-0,4 % à 7.745.000 têtes), avec en particulier, la diminution des vaches laitières de -1,8 %. Le cheptel allaitant est quant à lui en légère hausse de 0,8 %. Selon l’Office de l’Elevage, cette progression est significative « dans la mesure où elle traduit une rupture de la tendance à la baisse observée au cours des enquêtes précédentes». Ce changement s’accompagne entre autres d’une progression des disponibilités en génisses de renouvellement des troupeaux. Ces hausses devraient entraîner une poursuite du développement du cheptel allaitant. Par contre, la baisse des disponibilités des génisses laitières de un à deux ans (-2,4 %) indique que les producteurs anticipent la poursuite de la progression de la productivité laitière, toujours selon l’Office de l’Elevage. Par ailleurs, l’offre en animaux de boucherie, tant mâles que femelles, est en hausse, notamment en nombre de jeunes bovins laitiers (+3,7 %). Ces disponibilités supplémentaires permettent ainsi de satisfaire la forte demande à l’exportation, dans des pays comme la Grèce et l’Italie.

En dépit de ces quelques fluctuations à la hausse, un constat est clair : les prix à la production des gros bovins affichent des hausses dans toute l’UE —sauf la Hongrie, en moyenne sur les huit premiers mois de l’année. En France, la faiblesse de l’offre globale, couplée à une demande bien orientée provoquent des tensions sur les prix, et ce, malgré un recul des exportations. Par ailleurs, le niveau des abattages reste faible, sur des volumes inférieurs à ceux des années précédentes.

Poursuite de la hausse des achats d’importation

Ces tendances de marchés (bonne demande à l’export, offres faibles, prix élevés) influent sur l’orientation du commerce extérieur, notamment français.

Selon l’Institut Bord Bia, les envois de bovins vifs se sont accrus de 4 % (+25.000 têtes à 710.000 têtes au total) sur les six premiers mois. Cette hausse est liée à une demande soutenue depuis l’Italie surtout, sur des animaux de plus de 300 kg. Les importations sont en revanche plus importantes (+16 %). Notons que 90 % de ces imports sont constitués de petits veaux (dont la majorité est importée des Pays-Bas et d’Allemagne), à cause des prix très élevés sur le marché intérieur constatés sur les six premiers mois.

Concernant la viande, les importations de viande bovine ont augmenté de 3 % de janvier à juin. Les Pays-Bas restent le premier fournisseur (+7 % à près de 40.000 tonnes) comparé à la même période de 2005. L’Allemagne et l’Irlande suivent, avec toutefois une envolée de +35 % depuis l’Irlande. En revanche, les importations ont été truffées de déclins, notamment depuis l’Espagne (faiblesse des offres) et l’Amérique Latine, du fait des récents embargos. Ce qui n’est pas sans poser quelques problèmes : les abattages de gros bovins sont en effet en baisse en têtes et en poids sur les sept premiers mois. Les niveaux de production sont donc faibles pour faire face à une demande qui tire le marché.

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