Commerce équitable : les JO de Paris moins bien partis que ceux de Londres
Les produits issus du commerce équitable ont dû mal à trouver leur place pendant les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 contrairement à ceux de Londres.
Les produits issus du commerce équitable ont dû mal à trouver leur place pendant les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 contrairement à ceux de Londres.
S'approvisionner en origine France et/ou en produits labellisés figure parmi les objectifs que s’est fixé le Comité organisationnel des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Pour les défenseurs du commerce équitable, ce n’est pas suffisant. « Le critère de l’origine ne prémunit pas les agriculteurs d’être mal rémunérés et la rémunération est la pierre angulaire de la durabilité. Concernant les produits importés, il en est de même. La rémunération n’est pas au centre des exigences. Le seul critère c’est une certification dite « durable » », s’insurge Blaise Desbordes, directeur général de Max Havelaar France.
Des échanges infructueux entre Max Havelaar et Paris 2024
« Nous avons échangé depuis cinq ans à plusieurs reprises avec Paris 2024 au sujet des principes du commerce équitable, de la disponibilité des quantités nécessaires pour approvisionner les Jeux Olympiques. Paris 2024 a décidé d’inclure le commerce équitable comme une option, mais sans en faire une exigence », déplore directeur général de Max Havelaar France.
« Paris 2024 a décidé d’inclure le commerce équitable comme une option, mais sans en faire une exigence »
La banane est le produit phare du commerce équitable en France, elle devrait être proposée à trois millions d’athlètes pendant les Jeux d’après Blaise Desbordes. « Ce qui représente la consommation de bananes équitables d’une semaine d’une grande chaîne de supermarchés en France », compare le directeur général.
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« Durant les Jeux Olympiques de Londres 10 millions de bananes labellisées Fairtrade/Max Havelaar ont été consommées, 7,5 millions de tasses de thé équitable ont été servies, 14 millions de tasses de café portant le label Fairtrade Max Havelaar ont été bues et se sont écoulés 10 millions de sachets de sucre équitable », conclutBlaise Desbordes.