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Oeufs
Comment les surcoûts de l’œuf seront supportés

Hier, à neuf jours de la Journée Mondiale de l’œuf, le CNPO a expliqué comment la filière doit assumer ses surcoûts actuels et prochains.

 

© CNPO

Aliment des poules pondeuses et énergie aujourd’hui, ovosexage dès l’an prochain… des surcoûts inédits s’invitent dans l’économie de la filière œuf en France. Le Comité interprofessionnel de l’œuf (CNPO), dont font partie les distributeurs, a détaillé ce 5 octobre les actions engagées pour faire face.

  • Le prix des aliments des poules pondeuses qui était en moyenne supérieur de 28% entre janvier et août 2022 par rapport à la même période de 2021, et de 76 % par rapport à 2020. Il va continuer de monter un peu du fait des coûts énergétiques », selon le nouveau président du CNPO Yves-Marie Beaudet. Ce surcoût est réglementairement répercuté jusqu’au distributeur.

 

  • « Nous envisageons une multiplication par 3 de l’électricité et par 10 du gaz », a rapporté le nouveau président du CNPO. Le secrétaire général Maxime Chaumet a signalé que l’interprofession avait débuté en septembre une enquête pour connaître l’impact énergétique de différents types d’élevage de poules. Un sondage va aussi estimer l’impact dans le calibrage-conditionnement et dans la transformation en différents ovoproduits. Selon Loïc Coulombel, vice-président du CNPO et président des transformateurs (représentés par le Snipo), la poudre d’œuf est la plus touchée. Son coût de production a triplé. En attendant une éventuelle répercussion réglementaire des surcoûts industriels, les intégrateurs en élevage espèrent dans les négociations commerciales.

 

  • L’élimination par broyage des poussins mâles de la filière œuf devient obligatoire au 1er janvier 2023. « La filière sera prête », a déclaré le président Yves-Marie Beaudet. Les techniques de l’ovosexage permettent de déterminer le sexe avant l’éclosion. Le CNPO estime leur coût à 50 millions d’euros par an. Elles coûtent plus cher que le poussin femelle : 1,10 euro pour 85 centimes, a fait savoir l’interprofession. Les investissements sont partiellement soutenus par le plan de relance. Les acteurs de la grande distribution vont assumer une part du surcoût. Les producteurs vont désormais élargir l’assiette des participants aux circuits de la restauration et des industries consommatrices, ainsi qu’aux pouvoirs publics. S’agissant des œufs destinés à la transformation, des dérogations pourraient venir alléger la facture, selon le Snipo. Mais le CNPO veut que l’élevage français soit protégé de la concurrence des pays limitrophes qui maintiennent encore l’élimination des poussins mâles (Espagne, Italie), ou de l’Allemagne qui importe 30 % de ses poussins, a-t-on rapporté.
Lire aussi notre dossier : La filière œuf dans le dur

Les actions prévues pour la Journée mondiale de l’œuf

En vue de la Journée mondiale de l’œuf, le 14 octobre, le comité interprofessionnel mobilise cette année à l’intention des jeunes le « Camion cuisine » du chef Olivier Chaput, circulant actuellement en région parisienne, et le chef influenceur sur Tik Tok Armand Hasanpapaj. Avec EuroToques Jeunes, des chefs du réseau EuroToques vont parcourir des lycées hôteliers. Comme l’an dernier des jeux seront ouverts sur Facebook.

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