Foie gras : « Les chiffres 2025, confirment la dynamique engagée en 2024 »
Le foie gras poursuit sa remontée spectaculaire avec des ventes en progression sur le premier semestre 2025. Le produit retrouve sa place sur les tables françaises, porté par une offre renforcée et un regain d’intérêt des consommateurs, bien au-delà des fêtes de fin d’année.
Le foie gras poursuit sa remontée spectaculaire avec des ventes en progression sur le premier semestre 2025. Le produit retrouve sa place sur les tables françaises, porté par une offre renforcée et un regain d’intérêt des consommateurs, bien au-delà des fêtes de fin d’année.
Au premier semestre 2025, les ventes de foie gras enregistrent une progression en grande distribution avec une hausse de 55 % en volume et de 42 % en valeur par rapport à la même période en 2024. On note une accélération de la croissance sur les premiers semestres de ces trois dernières années, sachant qu’en 2024, les volumes et la valeur du foie gras avaient progressé respectivement de 15 % et 14 % par rapport à 2023.
« Les chiffres de 2025 confirment la dynamique engagée en 2024 », se félicite Marie Laborde, directrice adjointe de l'interprofession Cifog.
Lire aussi : Foie gras, magret et confit : « le retour de l’offre est confirmé » selon le Cifog
L’offre de foie gras double en trois ans
« L’offre est de retour et solide », confirme Fabien Chevalier, président du Cifog, qui anticipe une belle saison festive malgré un contexte politique tendu « Les fêtes de fin d’année sont une parenthèse, un moment d’évasion. Nous pensons que cette année va encore le démontrer. » ajoute-t-il.
« L’offre est de retour et solide »
L’offre de foie gras a doublé en trois ans et progresse encore de 47 % par rapport à 2023. En 2024, la France comptait 29,7 millions de canards gras pour 15 840 tonnes de foie gras cru. Les prévisions pour 2025 annoncent une production stable, tandis que les abattages sur les huit premiers mois restent inchangés. La part de production française atteint désormais 87 % de l’offre, soit +1 point par rapport à 2024 et +7 points par rapport à 2023. « Les importations de Hongrie ou de Bulgarie reculent, ces pays étant eux-mêmes touchés par l’influenza aviaire », souligne Marie-Pierre Pé, directrice du Cifog.
Le foie gras, star des repas de fêtes
Le succès du foie gras dépasse désormais la seule période de Noël. En février 2025, à l’occasion de la Saint-Valentin, les ventes de foie gras en conserve ont été multipliées par 1,9 par rapport à la moyenne des cinq vendredis précédents cette fête, et par 1,4 pour le foie gras frais. Sur l’ensemble du mois de février 2025, les achats ont doublé (+104%) par rapport à février 2024.
Lire aussi : Canard gras : retour de l’offre, innovation, guerre commerciale, 6 questions à Euralis et Maison Monfort
600 000 acheteurs supplémentaires en 2025
Sur les six premiers mois de l’année, le nombre d’acheteurs de foie gras a progressé de 24 %, soit 600 000 ménages supplémentaires par rapport à 2024, année où l’on en comptait déjà 27 millions.
Les quantités achetées progressent également de 10,4 % et la fréquence d’achat de 13,5 %, preuve que la clientèle revient et que le foie gras s’ancre dans les habitudes de consommation.
Le magret performe aussi
La bonne dynamique bénéficie aussi au magret de canard. Entre janvier et juin 2025, 2,3 millions de Français en ont acheté, soit une hausse de 34 % du nombre d’acheteurs par rapport à 2024. Les volumes progressent de 8,3 %, portés par une forte saison estivale. Déjà l’an dernier, le taux de ménages acheteurs avait augmenté de 22,2 %, avec une consommation moyenne de 1,6 kg par foyer.
L’excédent commercial augmente en foie gras
Sur le premier semestre 2025, la balance commerciale du foie gras affiche un excédent de 6,2 millions d’euros, soit une progression de 2,9 millions par rapport à la même période de 2024. L’an dernier, l’excédent s’élevait déjà à 25,4 millions d’euros, contre un déficit observé de 3,5 millions en 2023.
« Nous n’avons pas réussi à rouvrir tous les marchés vers les pays tiers, notamment le Japon »
Tout n’est pas encore gagné à l’export. « Nous n’avons pas réussi à rouvrir tous les marchés vers les pays tiers, notamment le Japon », regrette Marie-Pierre Pé. « C’est un manque important, car le Japon était un grand importateur de foie gras français. »
Lire aussi : Canard et foie gras : les envois vont reprendre vers le Royaume-Uni