Aller au contenu principal

Camembert : un jugement du Conseil d’Etat en faveur de Lactalis et Richesmonts

Le Fameux Normand et le Père Normand pourront garder leur nom, même si ces camemberts ne sont pas de Normandie AOP.

étiquettes camemberts
Le Conseil d'état n'a pas suivi de la rapporteure publique
© L'Agriculteur Normand

Avec Agra

Dans un avis rendu le 4 décembre, le Conseil d'État s'est prononcé, contrairement à ce qu'avait fait la rapporteure publique mi-novembre sur la légalité des marques Le Père Normand et Le Fameux Normand au regard de la protection de l'appellation d'origine protégée (AOP) camembert de Normandie dont elles ne font pas partie. 

Lire aussi : Comment le camembert a reconquis les Français

Les marques de camembert d’avant janvier 1994 dans leur bon droit

Le Conseil d'État a retenu le 21 janvier 1994, date d'enregistrement de l'AOP, comme référence pour estimer que les marques Le Fameux Normand (Lactalis) et Le Père Normand (Richesmonts), déposées respectivement en 1987 et 1955, peuvent bénéficier de la « protection des marques antérieures ». De même pour l'écusson reproduisant le blason de la Normandie associé à la marque Lanquetot, déposé en 1993. L'Inao (institut national de l'origine et de la qualité) mettait en avant d'autres dates de référence, comme celle de l'obtention de l'appellation d'origine contrôlée (AOC) dans les années 80. 

Suspension des ordonnances de la DGCCRF

Le Conseil d'État confirme ainsi la suspension en référé des ordonnances de la DGCCRF. Le reste du contentieux portait essentiellement sur des mentions d'origine normande, qui ont été, pour certaines maintenues, pour d'autres non, selon qu'elles étaient graphiquement trop associées, ou pas, au terme «camembert». 

Le feuilleton n'est pas fini

Dans l’affaire impliquant la fromagerie d’Orbec (Lactalis), une audience doit se tenir très prochainement au tribunal administratif de Caen pour juger cette affaire au fond.

Selon nos confrères d'Agra, ce référé ne se base que sur l'antériorité, or pour avoir droit à la protection des marques antérieurs, il faut aussi remplir deux autres conditions dont la bonne foi et la non nullité par rapport à l'échéance. Les trois critères seront examinés lors du dernier jugement.

Les plus lus

Œufs : le bond des importations européennes vient d’Ukraine, mais aussi de Turquie

L’évolution des prix des œufs français, au 19 décembre 2025, expliquée par le journal Les Marchés, qui publie trois fois par…

María Marta Rebizo
Agriculture : Que pensent les exportateurs du Mercosur du report de l’accord ?

Les Marchés a recueilli les réactions à chaud des porte-voix des agriculteurs du Brésil et de l’Argentine à l’annonce du…

Anvol analyse volailles
Poulet : la hausse de 3,7 % de la production française ne suffit pas pour répondre à la demande

La consommation de volailles, et en particulier de poulet, poursuit sa progression amorcée depuis plusieurs années. Les achats…

Dinde en élevage
« La production de dinde est stable en 2025, c’est une bonne nouvelle »

Après plusieurs années de recul, la filière dinde semble retrouver de la stabilité dans les abattages en France. Malgré une…

Les prix des œufs arrêtent leur progression en Europe avant les fêtes

L’évolution des prix des œufs français, au 12 décembre 2025, expliquée par le journal Les Marchés, qui publie trois fois…

Avion de la présidence française à Pékin
Agroalimentaire : quels résultats de la visite d’Emmanuel Macron en Chine ?

Emmanuel Macron est rentré de Chine où l’accompagnaient la ministre de l’Agriculture et des industriels des secteurs laitiers…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio